Dans la Loire, 15 communes sont situées à moins de dix kilomètres de la centrale nucléaire de Saint-Alban du Rhône. Les habitants sont invités à renouveler leur stock de comprimés d'iode. Mais ils semblent plutôt confiants, et pas tous pressés de retirer en pharmacie les fameux comprimés.
Aucun signe de précipitation ou d'angoisse, au comptoir de la pharmacie du Viaduc, à Pélussin. La pharmacienne a déjà distribué plus de deux mille boites de pastilles d'iode aux riverains de ce village du Pilat Rhodanien. Un havre de tranquillité perché au-dessus du Rhône et de sa vallée, avec son panorama imprenable sur les Alpes ..et sur les dômes de béton qui abritent les deux coeurs de la centrale nucléaire de Saint-Alban, mise en service en 1985.
Avec cette centrale depuis 30 ans dans leur paysage quotidien, les pélussinois se montrent plutôt confiants. D'ailleurs , une partie d'entre eux n'a pas encore pensé à retirer les nouvelles boites d'iode, qu'on doit renouveler tous les cinq ans. Les riverains ont pris l'habitude de cotoyer les installations, et ceux que nous avons interrogés se montrent globalement confiants envers l'exploitant.
Voyez le reportage diffusé mardi 26 avril dans l'édition locale de la Loire:
Roland Desbordes le président de la Crii-Rad, l' association reconnue qui comprend des scientifiques indépendants spécialistes du nucléaire, siège notamment au sein de la Commission Locale d'Information de la centrale de Saint-Alban. La CLI rassemble des représentants élus d'associations et de riverains, qui se réunissent régulièrement avec les dirigeants de la centrale nucléaire, pour évoquer les questions de sécurité et d'impact. La dernière fois, c'était ce lundi 25 avril à Saint-Maurice l'Exil.
Pour la Crii-Rad, la position des autorités sur la sûreté nucléaire a évolué depuis l'accident de Fukushima: désormais, on envisage la probabilité d'un accident en Europe, et on s'y prépare.C'est une amélioration dans le discours de l'Agence de Sûreté Nucléaire, mais selon Roland Desbordes, les scénarii et les mesures de sécurité envisagées par l'ASN restent insuffisants.