La saison a été très difficile dans le monde sportif amateur. Les clubs ont pu reprendre le 19 mai 2021, mais certains licenciés n'ont pas répondu présent lors de la reprise. Dans la Loire, la discipline a été fortement touché, avec la perte de licenciés. Le comité départemental a dû réagir.
Comme de nombreux sport qui se pratiquent à l’intérieur, l’escrime a repris depuis le 19 mai. Mais entre la rentrée et la mi-mai le laps de temps fut long pour beaucoup d’escrimeurs.
''L’année a été catastrophique pour les clubs de la Loire, explique Laïla Makroud, vice-présidente du Comité régional de l’escrime et présidente du comité départemental d’escrime de la Loire. Nous avions essayé de maintenir le lien avec nos licenciés, à travers des visios, et puis, quand cela a été possible, une pratique en extérieur. Malgré cela, nos licenciés n’ont pas participé. Nous constatons une rupture, une démotivation. Nous sommes en pleine reprise et la situation est difficile. Nous n’avons pas pu récupérer tous les licenciés du début de saison. Ils sont pourtant inscrits et c’est ce qui m’inquiète. Car en ayant des licenciés inscrits qui ne reviennent pas, cela s’annonce compliquer pour la suite''.
Baisse du nombre de licenciés, trou dans les finances des clubs
La Loire compte cinq clubs : l’Escrime Club d’Andrézieux Bouthéon, le Club Escrime Feurs - Les Armes Ségusiaves à Feurs, l’Académie d’escrime du Roannais, les Lames d’astrée à Sainte-Agathe-la-Bouteresse et la salle d’escrime à Boën.
Le département comptait 300 licenciés en début de saison. Mais le chiffre ne cesse de baisser. Par exemple, le club de Saint-Etienne affiche 80 licenciés contre 150 la saison dernière, et Roanne 70 contre 110.
''A la rentrée nous dénombrons quelque 200 adhérents. Et nous avons un club, celui de Boën qui est menacé de fermeture. Nous avons mis en place un dispositif renforcé de soutien avec ce club. Ce dernier ne peut plus financer le Maître d’Arme qui donne les cours un soir par semaine. Nous avons décidé de le remplacer par un conseiller technique départemental. Le comité prend le relais, gracieusement et sans contrepartie. Nous l’avions déjà fait pour aider le club de Saint-Etienne. C’est rare mais nous devons réagir pour sauver nos clubs''.
Un plan de relance
Devant les difficultés à trouver des licenciés, le Comité a décidé, en urgence, de mettre en place un plan de Relance ''Escrime 42''.
''Nous allons essayer de venir en aide à ces petits clubs en perdition. Le combat s’annonce très difficile''.
La plupart des clubs fonctionnent grâce aux bénévoles. En escrime, les Maîtres d’Armes sont une denrée rare. Ils sont payés par les clubs. L’autre objectif du plan de relance est la promotion de la discipline. ''Des choses sont mises en place pour les territoires éloignés pour développer la pratique de l’escrime. Il y a des actions de développement dans la Loire, mais l'escrime n’est pas un sport très connu du public. Nous avons sur Saint-Etienne et sa métropole former des ETAPS, éducateur territorial des activités physiques et sportives de la ville, en collaboration avec la Municipalité, qui eux peuvent en faire et enseigner la pratique dans différents lieux, notamment dans les écoles publiques de Saint-Etienne, ou dans les quartiers éloignés de la pratique sportive''
Le Sport Santé est stable
L’activité est une discipline qui s’adapte à la santé. Il y a par exemple un programme dédié au cancer du sein, aux maladies cardio-vasculaires, qui peut se faire sportivement, en loisir. L'escrime santé consacrée aux femmes post-cancer du sein a été une activité constante.
''La Caravane Roses des Sabres, se réjouit Laïla Makroud, partira de Roanne le 2 juillet pour se rendre à Dieppe en Normandie. C’est aussi une façon de promouvoir l’escrime mais cela permet aussi aux femmes de faire une sortie, c’est une façon de concrétiser leur investissement''.