Cinq hommes travaillant dans une même entreprise de transport de bétail ligérienne sont soupçonnés d'avoir falsifié des déclarations après des excès de vitesse. Interpellés mercredi 22 février 2023, ils seront jugés le 27 juin prochain.
Cinq dirigeants d'une entreprise de transport de bétail dans la Loire sont soupçonnés de fausses déclarations au permis à points après des excès de vitesse. Interpellés mercredi, ils ont été remis en liberté et seront jugés en juin prochain, selon une source judiciaire.
Devant le tribunal correctionnel en juin prochain
Le premier des 5 conducteurs est ressorti libre jeudi, les quatre autres dans la journée
de vendredi. "La remise en liberté de ces cinq personnes s'accompagne d'un contrôle judiciaire pour deux d'entre-elles", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Roanne (Loire), Abdelkrim Grini.
Elles seront jugées, le 27 juin prochain par le tribunal correctionnel, pour "abus de biens sociaux, d'obtention frauduleuse de documents administratifs en empruntant le nom de tierces personnes et fausse déclaration aux permis à points", a-t-il ajouté.
Faux permis et fausses déclarations
Il est notamment reproché au principal mis en cause, le dirigeant d'Europagri à Saint-Germain-Lespinasse et à ses proches, l'utilisation de faux permis de conduire et la pratique à grande échelle de fausses déclarations au permis à points.
Ils auraient usurpé l'identité de ressortissants italiens ou roumains, voire de personnes décédées, tout en réglant leurs amendes la plupart du temps.
Cette société spécialisée en France et à l'international affiche un chiffre d'affaires de près d'une vingtaine de millions d'euros. Les responsables sont soupçonnés d'être à l'origine d' "au moins 150 délits de fausse dénonciation de conducteur suite à des infractions à la vitesse des véhicules relevées par les radars automatiques", selon le parquet.
L'Escadron de sécurité routière de la gendarmerie de la Loire a également saisi plusieurs véhicules de grosses cylindrées au nom de l'entreprise. Ces véhicules étaient utilisés par les mis en cause pour leur usage personnel, a précisé une source proche de l'enquête.