Ce sont les derniers représentants de la Loire encore en lice en Coupe de France. Les joueurs de l'Union Sportive Forézienne se préparent à accueillir l'AS Saint-Priest dimanche pour le compte des 32ᵉ de finale de la compétition. Un parcours déjà historique pour ce club de Nationale 3, basé à Feurs.
Pour l'Union Sportive Forézienne, la saison 2023-2024 est d'ores et déjà historique. Pour la première fois depuis sa création en 1945, le club a atteint les 32ᵉ de finale, soit le 9ème tour de la compétition. "L'objectif de début de saison était de participer au 8ème tour" explique Jérémy Peuriere, coprésident du club, "ça c'est bon, on y est arrivé, mais maintenant qu'on sait qu'on a un adversaire à notre portée, on veut continuer l'aventure !"
Le rêve d'affronter un grand club
Les 32ᵉ de finale sont synonymes d'entrée en lice des clubs de Ligue 1, l'élite du football français. C'est pour cela que tous les clubs amateurs rêvent d'y participer, pour s'offrir un match exceptionnel contre des pros, voire contre des stars. Mais l'US Forézienne, n'a pas eu cette chance. Sur leur route se dresse l'AS Saint-Priest qui évolue dans la même division (Nationale 3), et dans la même poule que les Ligériens. Les Rhôdaniens sont déjà venus sur le terrain de Feurs en août dernier, et ils s'étaient imposés 3-0.
Malgré cette défaite en début de saison, les habitants restent confiants. "On est au même niveau", estime Eric, buraliste dans la petite ville de 8000 habitants. "On aurait bien aimé recevoir un grand club... Mais ce sera la prochaine fois" lâche-t-il avec un grand sourire, avant de rajouter sur le ton de la taquinerie, "tout le monde rêvait de recevoir l'ASSE, mais bon, ils sont plus là... C'est bien, ça fait de nous le meilleur club du département". Sabrina, bénévole à la buvette du club, affiche, elle, une confiance un brin provocatrice. "On va s'éclater vu qu'on va gagner, et après, on va jouer le PSG". Pour un scénario pareil, on en est sûrs, joueurs, dirigeants et supporters signeraient des deux mains.
Un défi logistique
Pour accueillir un 32ᵉ de finale de Coupe de France au stade Rousson, le club amateur doit respecter tout un cahier des charges imposé par la fédération. Pour ce faire, depuis le début de la semaine, bénévoles, employés de mairies et salariés du club sont sur tous les fronts. "On essaye de fournir à nos associations des infrastructures de qualité" avance Christophe Besson, animateur sportif à la ville de Feurs. "Alors depuis plusieurs jours, on nettoie, on aménage, on vérifie les différentes installations électriques et les systèmes de plomberie, pour être sûr qu'il n'y ait pas de couac le jour J."
"Il y a un bon coup de main qui a été donné par tout le monde, et on peut dire que du point de vue organisationnel tout est déjà en ordre pour la rencontre de dimanche" continue le coprésident, "d'ailleurs, c'est l'occasion de remercier tous les bénévoles, grâce à eux ça va être une belle fête". Une fête, pourtant la joie du dirigeant est très contenue. Il s'explique : "la pression monte... Certes tout est en place pour l'organisation, mais il reste l'incertitude sportive".
Après avoir réussi à se hisser jusque-là, le club forézien espère aller encore plus loin, ou au moins montrer un beau visage, pour rendre fier les habitants. Pour cela, l'équipe pourra compter sur le soutien des supporters, "on attend 2000 à 2500 personnes dimanche, qui viendront transformer le stade en chaudron", promet Jérémy Peuriere.