Un collectif de riverains de la carrière de Saint-Julien-Molin-Molette, dans la Loire, vient de lancer une campagne de financement participatif. Objectif : couvrir les frais de justice de leur procédure devant la cour administrative d'appel, visant à en finir avec l'expoitation du site.
Six mille euros : c'est le montant espéré pour cette campagne de financement participatif initiée par le collectif "contre-attaque" et l'association "Bien vivre à Saint-Julien-Molin-Molette et Colombier". A quoi serviront ces dons ? A financer la suite de la procédure judiciaire engagée depuis plusieurs années contre l'Etat, et notamment le préfet de la Loire, afin de mettre un terme à l'exploitation d'une carrière.
Débouté en juillet 2019 de sa requete déposée devant le tribunal administratif de Lyon, le collectif d'habitants et de riverains de Saint-Julien-Molin-Molette n'entend pas en rester là. Il s'agit désormais de porter l'affaire devant la cour administrative d'appel, et tenter d'obtenir de la justice, l'annulation d'un arrêté préfectoral datant du 11 juin 2018, autorisant l’extension de la carrière Delmonico-Dorel en la classant projet d’intérêt général.
Nuisances subies depuis 30 ans : les riverains rêvent de fin de carrière
La carrière de Saint-Julien-Molin-Molette est exploitée depuis 1973. Mais "d’extension en extension, sa surface et sa durée d’exploitation ne cessent d’augmente", estime le collectif. Située dans le domaine protégé du Parc du Pilat, une fin d'activité était programmée pour 2020. Mais voilà, l'exploitant de la carrière, lui, a fait "une nouvelle demande d’extension avec un triplement de la production, pour 30 ans supplémentaires".Autant vous dire que la nouvelle a fait bondir les habitants de la commune ligérienne, y compris le maire de Saint-Julien-Molin-Molette. Et que la colère est montée encore d'un cran avec l'arrêté préfectoral visant à déclarer la carrière d'intérêt général.
Depuis, des manifestations sont régulièrement organisées par les habitants et riverains. Des évènements festifs ont également vus le jour pour obtenir des dons, afin de constituer le dossier et régler les premiers frais. L'idée est d'élargir la sensibilisation, et faire passer l'information au plus grand nombre.
Cette fois, la cagnotte a été mise en ligne. Au 14 novembre, elle affiche à son compteur 114 donateurs pour un montant de 3700 euros, soit 61% de l'objectif. Cette campagne de financement participatif est ouverte sur la plateforme Helloasso jusque début décembre.