Une trentaine de supporters ultras de l'AS Saint-Etienne ont été interpellés à leur domicile lundi matin et placés en garde-à-vue dans le cadre d'une enquête sur les violences survenues fin mai au stade Geoffroy-Guichard
Une trentaine de supporters de l'AS Saint-Etienne ont été interpellés à leur domicile lundi matin et placés en garde-à-vue . Il sont soupçonnés d'avoir participé ou d'être en lien avec des violences survenues fin mai au stade Geoffroy-Guichard après le match de barrage L1/L2.
L'opération baptisée "Ultras 42" a démarré à six heures le lundi 19 spetembre selon l'AFP, mobilisant une centaine de fonctionnaires de police.
Les supporters interpellés sont suspectés d'avoir participé à des violences survenues le dimanche 29 mai, à l'intérieur du stade Geoffroy-Guichard après le coup de sifflet final et la défaite des Verts face à Auxerre (1-1, 4 t.a.b. à 5), synonyme de relégation en Ligue 2.
250 caméras et 4 policiers sur l'enquête
La Direction départementale de la sécurité publique de la Loire avait indiqué ces derniers mois que quatre policiers travaillaient à plein temps sur cette affaire, notamment en exploitant les images des 250 caméras de l'intérieur du stade et celles de la ville de Saint-Etienne, aux abords de l'enceinte.
Dans les secondes qui ont suivi la séance de tirs au but, des centaines d'ultras avaient envahi la pelouse, manifestant leur colère en lançant des fumigènes et des mortiers d'artifice vers la tribune officielle, parfois à tir tendu.
Deux heures d'affrontements
Alors que leur secteur du stade faisait l'objet d'une fermeture disciplinaire, à la suite d'incidents à l'occasion de la réception de Monaco le 23 avril, il semble que des ultras stéphanois récidivistes aient réussi à prendre place dans une autre tribune.
Les violences impliquant 150 à 200 hommes, souvent dissimulés sous des capuches, foulards et écharpes, avaient duré près de deux heures, provoqué des dégâts importants et fait une trentaine de blessés légers : 14 parmi les forces de l'ordre, 17 chez les supporters et deux joueurs d'Auxerre, selon la préfecture qui avait mobilisé 250 policiers et gendarmes.
L'AS Saint-Etienne et la métropole stéphanoise ont déposé des plaintes, face aux dégâts évalués à environ 500.000 euros par le club et 90.000 euros côté métropole.
Sur le plan sportif, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a infligé à l'ASSE six points de retrait en championnat de Ligue 2, dont trois fermes, et six matches à huis clos dont deux avec sursis.