Le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau (LR), a déclaré ce vendredi 10 juin 2022 espérer "des suites et des sanctions exemplaires" après les graves incidents survenus le 29 mai au stade Geoffroy-Guichard à l'issue du barrage retour L1/L2 entre Saint-Etienne et Auxerre.
A l'issue de la rencontre qui s'était jouée aux tirs au but (1-1, 5-4 t.a.b.), et dont le résultat avait entraîné la relégation des Verts en Ligue 2, des centaines d'individus avaient envahi la pelouse du stade Geoffroy-Guichard et certains avaient visé la tribune présidentielle avec des feux d'artifice et fumigènes.
2 interpellations à ce jour
"Le procureur a annoncé que l'enquête prendra du temps. J'espère qu'il y aura des suites et des sanctions exemplaires. Parce que les individus qui ont procédé aux jets de fumigènes dans les tribunes avaient une intention de faire mal", a déclaré Gaël Perdriau dans un entretien mis en ligne sur le site internet du Progrès, alors que seulement deux interpellations ont été signalées à ce jour.
"Cela aurait pu très mal finir, ils ont attenté à la vie de personnes. De plus, lorsque la Ligue de football ferme une tribune après des incidents, et que les abonnés de ce kop ont la possibilité d'acheter un billet pour se mettre ailleurs, je n'appelle pas cela une sanction. Et qui vend les places ?", a dénoncé l'édile.
Responsabilité des pouvoirs publics
Gaël Perdriau a aussi évoqué la responsabilité des pouvoirs publics, et notamment de la préfète de la Loire Catherine Seguin. "Je l'ai sentie très agacée contre le club, notamment sur la quantité de fumigènes introduits dans le stade. Si elle a des griefs à faire aux uns ou aux autres, c'est à elle de les exprimer. Ce qui est certain, c'est qu'elle a la responsabilité de la sécurité même s'il est toujours facile de juger après coup", a confié le maire de Saint-Etienne.
Deux jours après les incidents, Gaël Perdriau avait annoncé son intention de travailler à un "livre blanc" de "propositions concrètes destinées à éradiquer le violence du football professionnel et amateur", avec le concours "des instances du football, de l'Association nationale des supporters, des collectivités locales et du gouvernement".