Deux lignes de transports ont été suspendues pendant trois jours suite à la détection d'un cas de coronavirus chez un chauffeur de la compagnie Chazot. La profession demande une priorisation des tests et la réduction des délais de résultats pour leurs chauffeurs.
Un chauffeur de la société de transport Chazot a été testé positif au coronavirus. Une situation qui oblige à revoir les plannings des départs des autocars dans la Loire. Les lignes de Saint-Étienne / Le Bessat / Gramond / Chazelles-sur-Lyon ont donc été stoppées.
Neuf autres salariés dont 6 chauffeurs sont cas contact et il faut trois jours, le temps d'obtenir tous les résultats pour rétablir une circulation normale.
"On a perdu trois jours parce que tout ça est mal organisé. Je suis tout à fait d'accord pour prendre toutes les précautions nécessaires mais il faut pouvoir agir plus rapidement" demande Guy Chazot responsable de la compagnie de transport du même nom.
Les mesures de précautions appliquées sur les cas contacts constituent une réelle difficulté pour les entreprises de transport qui peinent à faire relever leurs chauffeurs.
On fait tout pour ne plus fermer les écoles mais on prend des risques de suspendre les lignes de transports scolaires?
François Dufourd président de la fédération des transports de voyageurs de la Loire et dirigeant de la société 2TMC pointe la nécessité de prioriser les tests pour les chauffeurs de bus et transports scolaires.
"Il faudrait que nos chauffeurs soient prioritaires avec des délais plus courts de résultats" suggère-t-il. "On fait tout pour ne plus fermer les écoles mais on prend des risques de suspendre les lignes de transports scolaires?"
L'un des points sensibles reste la désignation précise d'un cas contact. D'après les autorités sanitaires, le cas contact est établi quand une personne a passé plus de 15 minutes à moins d'un mètre d'une personne porteuse de la COVID19.
Mais dans certains cas la désignation de cas contacts est perçue comme "exagérée" par François Dufourd qui prévient "On est en tension sur l'emploi. Si les cas se multiplient, les circuits scolaires ne pourront plus assurer."
Dans la Loire deux chauffeurs porteurs de la COVID 19 sont en arrêt de travail.