Partir pour Saint-Tropez... à mobylette ! Une vingtaine de "mobeurs" ont enfourché leur deux roues au départ de Saint-Etienne, dans la Loire, pour rejoindre la grande bleue par les petites routes.
Une à une, les mobs s’alignent sur le parking, rutilantes. Tellement rutilantes, que le soleil qui pointe à peine y reflète ses premiers rayons. « C’est bon, tu l’attrapes ? », demande le mobeur à son compagnon en descendant la dernière monture du camion.
Motobécane ou Peugeot… 51 ou 103… Elles ont toutes plus de 30 ans, mais pas une seule ride. « C’est vintage ! », sourit Lionel Bisch, co-organisateur du LB Mob Tour.
Apprécier le paysage
Peu à peu, les pilotes commencent à arriver. Ils sont vingt-deux et s’apprêtent à enfourcher leur cyclomoteur pour 600 kilomètres d’aventure. Cap vers le Sud, les cigales et la mer… Ils vont rejoindre Saint-Tropez par les petites routes. « 280 km pour aujourd’hui, Saint-Agrève, le Cheylard, Aubenas… Puis les Gorges de l’Ardèche, et on dort au pied du Mont Ventoux… », explique un chauffeur, carte à la main.
L’année dernière, c’était les Alpes. Avec un 49 centimètres cubes, il faut s’armer de patience pour vaincre tous les grands cols, mais c’est ce qui fait tout le charme du Mob Tour.
« On a le temps de regarder le paysage, on roule tous à la même vitesse donc on peut discuter avec les collègues,
explique Lionel Bisch.
« Ça ne va pas bien vite, mais bon, ce qui est marrant comme sensation, c’est surtout les gens, quand ils nous voient, ils viennent vers nous et ils nous disent « oh j’avais la même quand j’étais jeune. Il y a beaucoup de nostalgie sur ces mobylettes », raconte Damone, jeune mobeur.
Un plaisir nostalgique
Une nostalgie et un engouement qui se transmettent de génération en génération. « C’est ma toute ma jeunesse. J’ai eu ça quand j’étais gamin, j’adorais ça, maintenant j’ai 45 ans, et je suis super content de faire ce tour avec tous mes potes », s’enthousiasme encore l’organisateur du Mob Tour.
«Et puis j’ai transmis le virus à mon fils, et tous mes copains veulent aussi emmener leur fils »,
Lionel Bisch
Premiers reliefs à l’horizon, ceux du Pilat. Il y a encore du dénivelé à franchir avant la mer, mais l’odeur du Sud est déjà là. « Ça y est c’est parti pour l’aventure, en espérant que la météo soit avec nous et puis qu’on arrive à destination sans casse mécanique surtout », souhaite Virginie, mobeuse.
Paysages fleuris, rencontre avec des passants ébahis et aventures entre ami… Trois jours en mobylette, c’est surtout, trois jours de fête.