Selon des sources syndicales et l’administration pénitentiaire, près de la moitié des détenus hommes du centre de détention de Roanne (Loire) ont été testés positifs au covid-19.
Mardi 1er février, une opération de dépistage a été menée par l'Agence régionale de santé qui a dénombré 195 cas positifs sur les 471 hommes détenus dans l'établissement pénitentiaire de Roanne, au nord de la Loire, "sachant que plusieurs dizaines d'entre eux ont refusé d'être testés", a indiqué la direction régionale de l'administration pénitentiaire.
L’ARS précise que ce centre de détention, qui compte au total 541 détenus avec le quartier femmes et où 24 agents ont eux-aussi été testés positifs, est de loin le plus touché par l'épidémie en Auvergne Rhône-Alpes, devant le centre pénitentiaire de Grenoble, avec sept surveillants et 89 des 448 détenus positifs.
Face à cette situation, certaines activités de groupe ont été supprimées, d'autres réduites, mais les promenades dans la cour intérieure ont été maintenues.
Par ailleurs, toutes les portes de cellules habituellement ouvertes dans ce centre de détention sont maintenues fermées pour faciliter le confinement et éviter d'autres contaminations, ont la direction et les représentants syndicaux de l'établissement.
Le syndicat Ufap-Unsa estime que cette situation résulte du "choix l'administration pénitentiaire de maintenir coûte que coûte les activités et les permissions de sortie des détenus".