La tenue unique fait sa rentrée. Dans la Loire, l'établissement Crozon a mis en place la mesure annoncée par Emmanuel Macron en janvier dernier. Il est le seul d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est le grand jour, celui de la rentrée. Devant la grille de l'école Crozon, les parents accompagnent leurs enfants. Cet établissement est le seul de toute la région Auvergne Rhône Alpes à être allé au bout du processus de la tenue unique. Une idée lancée par le gouvernement, en janvier dernier.

Une expérience avant tout

Yves Nicolin, le maire LR de Roanne est présent pour cette rentrée. L'édile est satisfait d'avoir suivi la décision gouvernementale. Devant le portail, alors que les premiers écoliers arrivent, il explique son choix :"Cela permet d’éviter les discriminations, vous avez beaucoup de parents qui veulent faire plaisir à leurs enfants en achetant la dernière tenue, de telle marque. Et quelques fois, cela crée des jalousies avec des parents qui n’ont pas les moyens d’offrir la même chose à leurs enfants. Dans ce cadre-là, il n’y a plus cette compétition à la marque de vêtements. Nous aurons des enfants tous habillés de la même manière."

Le maire souhaite souligner le processus démocratique qui a été suivi.

"Les parents ont pu voter, s’exprimer", dit-il. "Je suis attristé par les polémiques créées par certains parents d’élèves, qui sont plus des militants, qui viennent donner leur avis comme si c’était une révolution. Une expérimentation s’est faite pour voir si ça fonctionne ou pas. On verra à la fin de l’année scolaire si cela a fonctionné ou pas."

Une entreprise locale

C'est une entreprise locale Unitex, qui a été choisie pour produire le trousseau de 10 pièces avec des joggings, des hauts, des bas gris et bleu floqué du logo de la ville "Grandir et briller", dont bénéficie chaque élève.

Le trousseau doit permettre d’avoir une tenue unique pour chaque élève.

"C’est aussi un gain en termes de pouvoir d’achat pour les parents, appuie le maire. C’est un coup de 360 € pour chaque tenue que nous offrons. Ils la garderont à la fin de l’année scolaire. Nous espérons évidemment que l’État tiendra son engagement, à savoir, financer la moitié de ces 360 €."
La ville de Roanne offre également les fournitures scolaires à ses 85 élèves pour un montant total de 40 000 €.

Des écoliers tout sourire

Accompagné de ses parents, Nolan n'est pas très bavard quand on lui tend le micro mais son sourire exprime mieux que des mots son sentiment sur son "uniforme".

Charlotte, sa maman prend le relais, "j’ai été surprise que Nolan soit ravi de porter la tenue. Je trouve ça très bien qu’il n’y ait pas de différence entre les enfants sur les vêtements, ça évite les jalousies." "Ils sont jolis ces polos", ajoute le papa.

Seul le haut est obligatoire, mais de nombreux écoliers sont venus ce lundi matin avec la tenue complète. 

Pour d'autres parents, la tenue unique masque d'autres difficultés scolaires rencontrées par certains élèves. "La tenue ne règle pas tout, il y a les fournitures, les cartables, il y aura quand même des jalousies", dit une maman.

Pour Céline Fevres, maman d'élèves, qui brandit un polo blanc où est inscrit "tenue unique = gaspillage", l'argent public n'est pas bien dépensé.

"Aujourd'hui, il y a d'autres priorités", insiste-t-elle, "il y a besoin d'enseignants et de soutien pour les enfants en échec scolaire. Ce n'est pas en enfilant un uniforme que cela va se régler."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité