Implanté dans la Loire, le groupe Manufacture Layettes et Tricots envisage de reprendre la marque Camaïeu. L'entreprise de prêt-à-porter éponyme a déposé le bilan début octobre et sa marque fait l'objet d'enchères. MLT entend repositionner Camaïeu sur des collections fabriquées en France.

Des ventes en ligne dans un premier temps mais surtout du "Made in France". Voici les deux axes sur lesquels s'appuient Karine Renouil-Tiberghien et Arnaud de Belabre, les associés à la tête du petit groupe textile MLT, Manufactures de Layettes et Tricot, pour reprendre la marque Camaïeu. 

MLT vient d'annoncer son intention de déposer une offre de reprise de la marque Camaïeu, via le réseau social Linkedin. La codirigeante de MLT a dévoilé ses ambitions. MLT souhaite "revenir à ce qui était prévu par les fondateurs d’une des marques préférées des Français : un approvisionnement local " indique Karine  Renouil-Tiberghien.

Le message posté sur le réseau social souligne l'"envie de proposer un autre modèle de consommation, à l’opposé de celui dans lequel Camaieu avait fini par se perdre : la fast-fashion à bas coût. Nous voulons proposer du made in France à prix raisonnable.

Ambition relocalisation

MLT dont des sites de production sont basés à Pau et à Roanne dans la Loire, exprime son envie "de développer encore leurs usines, de continuer à former des femmes et des hommes sur de beaux  métiers, et de faire renaître une grande "marque fabricant" française. "

Ce n'est pas gagné. En face nous aurons des propositions de groupes plus habitués que nous à reprendre des marques puis à fabriquer très loin. Mais notre projet est différent.

Karine Renouil-Tiberghien

Linkedin

Après les stocks, dont l'essentiel a été repris par le réseau Noz, c'est au tour des bureaux, des meubles, des outils, bref de la marque en elle-même d'être mis aux enchères. Et c'est sur ce point qu'entend se positionner MLT.  

"Aujourd'hui, 3% des vêtements portés par les Français sont fabriqués en France. Cela a progressé ces dernières années grâce au travail de plusieurs acteurs mais nous n'en sommes toujours qu'à 3,2%. Il faut que ça bouge ! Or, Camaieu représente plusieurs points de la mode française, c'est une opportunité en or pour faire bouger les lignes plus vite !", explique Karine Renouil-Tiberghien.

Un groupe qui tisse son histoire en France

Il y a 7 ans, les deux associés, Karine Renouil-Tiberghien et  Arnaud de Belabre ont repris une petite entreprise. La Manufacture de Layette et Tricots, à Pau, tricotait en France mais confectionnait en Tunisie.

Trois ans plus tard, les deux patrons reprenaient la PME Jean Ruiz à Roanne (Loire), spécialisée notamment dans le tricotage 3D. Enfin il y a deux ans, c'est au tour de l'entreprise Marcoux-Lafay à Saint-Agathe-la Boutheresse, toujours dans la Loire, de tomber dans leur escarcelle.

Le groupe n'a de cesse de proposer du textile fabriqué en France dans les rayons de nombreuses enseignes de la grande distribution. Concernant Camaïeu, le projet de reconstruction des deux associés s'étale sur 20 ans.

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