Après une garde à vue de 48h, la directrice de l'hôpital de Charlieu et d'un Ehpad a été mise en examen pour détournement de fonds publics et recel de blanchissement aggravé. La quadragénaire originaire du Var est soupçonnée d'avoir détourné 250 000 euros.
Un signalement de l'ARS, agence régionale de santé, auprès du Parquet de Roanne a permis d'interpeller la directrice de l'hôpital de Charlieu et d'un Ehpad dans la Loire.
A l'issue de sa garde à vue de 48 heures, la quadragénaire a été mise en examen ce jeudi 18 novembre pour détournement de fonds publics et recel de blanchissement aggravé.
Elle est soupçonnée d'avoir détourné 250 000 euros en cinq ans, soit depuis sa prise de fonction.
Elle aurait attribué, en juin 2015, un contrat de prestation de complaisance de 57 000 euros par an à un ancien militaire dont elle était très proche. Un mois avant la signature, le militaire avait créé, dans le Gard, une société de conseil en sécurité des biens et des personnes.
Les seuls et uniques clients de cette jeune société n'était autre que l'hôpital de Charlieu et l'Ehpad de Saint-Nizier-sous-Charlieu que la quadragénaire dirigeait depuis mai 2015.
L'enquête, ouverte en février 2021 par la gendarmerie, démontre que l'essentiel des prestations étaient fictives et que la directrice bénéficiait de contreparties financières et matérielles.
Diplômée de l'École des hautes études en santé publique de Rennes, la quadragénaire a été remise en liberté avec un contrôle judiciaire qui lui interdit d'exercer une fonction de direction d'un établissement de santé ou d'une structure médico-sociale.