Le ministre de l’Intérieur a demandé de renforcer la lutte contre les rodéos urbains de plus en plus fréquents dans les grandes villes. Si ce n'est pas le cas de St-Etienne, les autorités locales font savoir qu'elles vont rester vigilantes et feront des patrouilles tout l'été.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a demandé de renforcer la lutte contre les rodéos urbains qui sont de plus en plus fréquents dans les grandes villes notamment à Lyon. Si le phénomène n’est pas nouveau, il est accentué avec la saison estivale et le déconfinement.
La direction départementale de la sécurité publique Loire (DDSP42) organisait une conférence de presse ce vendredi pour faire le point.
Premier constat, dans la Loire, le phénomène n’est pas aussi important que dans les grandes villes comme à Lyon où les rodéos se sont multipliés les derniers mois. «Concrètement, à Saint-Etienne, et plus globalement dans la Loire, on a une problématique rodéo qui est beaucoup plus mesurée que dans d’autre villes comparables. Le problème reste gérable et reste géré», explique le commissaire Jordan Courby, chef du service Voie publique de l’agglomération stéphanoise de la DDSP42. Le phénomène des rodéos serait très lié à la saisonnalité. En juillet 2020 par exemple, une centaine de motards avait paralysé une quatre voies pour faire un rodéo. Mais il se serait accentué du fait du déconfinement.
Si aujourd’hui, les rodéos urbains font les titres la presse à cause des dangers et des accidents qu’ils provoquent, le phénomène est dans la Loire très conjoncturel. «A Saint-Etienne, les rues sont étroites, on aura moins de rodéos voire quasi jamais. Par contre, sur le boulevard urbain, où dans les rues plus larges des quartiers périphériques, là en effet de manière ponctuelle, on peut constater ces phénomènes avec systématiquement, lorsqu’on a des appels, l’envoi de patrouilles afin de faire cesser ces exactions», rajoute le commissaire Courby.
Les moyens de lutte
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a décidé de faire des rodéos urbains son nouveau cheval de bataille. Il veut que les véhicules soient systématiquement confisqués lorsque de tels événements ont lieu. «Ça passe par des contrôles routiers, ça passe par des contrôles et visites dans les parties communes des immeubles afin de pouvoir découvrir des deux-roues qui sont parfois volés», précise Jordan Courby. Des opérations de contrôles vont avoir lieu plusieurs fois pendant l’été sur le territoire stéphanois : «Avec un appui du Centre de supervision urbain (CSU) de Saint-Etienne grâce aux caméras pour suivre les conducteurs de ces engins se livrant à des exactions routières mais aussi avec des véhicules banalisés qui pourront user d’un effet de surprise pour contrôler et verbaliser en sécurité.»
Le délit de rodéo urbain est passible d’un an d’emprisonnement, 15 000 euros d’amende et la confiscation du véhicule.