Bernard Lavilliers nous embarque dans 50 ans de carrière et un retour aux sources pour le Stéphanois

Saint-Etienne, les musiques du monde, les voyages, le foot, la poésie. Au fil d’une rencontre avec Michel Field et d’un concert au Zénith de Paris, Bernard Lavilliers nous embarque dans 50 ans de carrière. Comme une façon de boucler la boucle, Lavilliers revient sur ses origines : Saint-Etienne.

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Avec la sortie en 2021 de son album Sous un soleil énorme, Bernard Lavilliers a marqué son grand retour. Dans la foulée, il a effectué une grande tournée. Elle s’est achevée en janvier de cette année au Zénith de Paris avec un concert triomphal.

Au fil des chansons puisées dans son large répertoire de baroudeur des mots, il a fait voyager le public dans le temps et le monde. Et voilà le Stéphanois qui se raconte auprès de Michel Field. Les deux hommes semblent complices. On parle de l’ici et de l’ailleurs, et surtout d’un retour aux sources.

Retrouver le chemin de Saint-Etienne avec Terrenoire

Bernard Lavilliers revient sur cette rencontre très réjouissante avec les frères Herrerias du groupe Terrenoire. Ils ont créé ensemble la chanson Je tiens d’elle. C’est l’un des titres-phare du dernier album. Ces trois–là étaient faits pour se rencontrer. Une nouvelle déclaration d’amour à la Saint-Etienne ouvrière de l’enfance. Le père de Bernard Lavilliers aurait travaillé à la Manu avec le grand-père des Terrenoire. Lavilliers a raconté aux frères Herrerias ses souvenirs stéphanois. Il se souvient que c’est sa mère qui lui a offert sa première guitare. Et voilà cette histoire qui trouve sa place dans la chanson je tiens d’elle. Avec une certaine crânerie, Bernard Lavilliers est assez fier aujourd’hui encore de revendiquer ses origines stéphanoises. « Encore plus devant les Parisiens ! » affirme-t-il le poing en avant !

Il y a donc de l’émotion quand il accueille sur la scène du Zénith, les deux frères de Terrenoire pour interpréter ensemble :

Je tiens d'elle /Ma Saint-Étienne /Plus brave que belle / Plus frère que fière…

Bernard Lavilliers / Raphaël et Théo Herrerias

Plus loin dans son récit, il revient sur l’épopée des verts de l’ASSE, cette aventure des footballeurs locaux qui triomphent à l’international au moment où l’industrie stéphanoise décline. Il raconte comment il a composé alors les mains d’or, reprise en cœur par le public du Zénith.

Et voilà enfin Bernard Lavilliers qui nous embarque dans ses voyages. Puisqu’il a parlé de foot, cette passion des Stéphanois et des Brésiliens, il ne peut qu’admirer le style de jeu de ces derniers, sans parler de leurs musiques. En chanson cela se traduit sur scène par la reprise récente en français de Toi et moi une chanson de Seù Jorge. Au  fil des destinations, il évoque les inspirations de ses métissages musicaux. Cuba, découvert par la musique qu’écoutait son père. Le reggae de la Jamaïque, la salsa du Spanish Harlem new-yorkais. Démonstrations en musique avec les grands titres indémodables : Stand The Ghetto, La salsa.

De la poésie avant toute chose

Et puis, il y a le Lavilliers amoureux des mots cultivés dans les livres de poésie. Ceux qu’il piquait à sa mère pendant son enfance stéphanoise, comme les recueils de poèmes de Baudelaire. Puis cette poésie plus anarchiste avec le temps, quand Lavilliers est entré dans l’univers poétique et musical de Léo Ferré. « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » comme s’interrogeait Aragon et comme chanta Lavilliers sur les notes de musique de Léo Ferré.

Au fil de la rencontre entre Bernard Lavilliers et Michel Field, le chanteur continue inlassablement, à 76 ans, à camper son personnage de spectateur du monde, attentif aux soubresauts de la planète. Le cœur du monde, grand et beau titre de son dernier album, résonne fort, face aux remises en causes des systèmes politiques dans certains pays. Là où des manifestants manipulés par des dirigeants peu scrupuleux, au Brésil, aux Etats-Unis, tentent une remise en cause du système démocratique.

Et après les concerts ? Lavilliers, sans hésiter répond, On The Road Again : D’autres nouveaux concerts cet été autour de la reprise de l’album O Gringo, et puis après bien sûr, de nouveaux voyages, "aller voir ailleurs".

 

« Bernard Lavilliers, contrebandier musical »

Réalisation de Gaëtan Chataigner, entretien Michel Field

Morgane Production.

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