St Etienne comme Venissieux ont bien l'intention de s'approprier "le grand débat" pour faire remonter les revendications de leurs administrés. Les cahiers de doléances sont mis à disposition dans les mairies jusqu'au 15 mars.
L'heure est donc venue du "grand débat" voulu par le chef de l'Etat. A St Etienne, le maire (Les Républicains) s'est dit prêt à engager tous les moyens disponibles pour associer l'ensemble de la population à cette initiative et permettre l'expression la plus large possible.
"Après deux mois de manifestations, le président de la République prend enfin conscience de la situation et organise ce grand débat national, explique Gaël Perdriau. J'estime qu'il a entendu la demande de nos concitoyens et qu'il faut maintenant que les gilets jaunes, comme l'ensemble des francais, participent à ce grand débat national".
La ville de St Etienne entend donc encourager la démarche en mettant à disposition des cahiers de doléances et en mobilisant ses élus. Une facon de tourner la page après les violents incidents qui se sont produtis au centre ville et qui ont sérieusement perturbé la vie de la cité.
De la même facon, la maire communiste de Venissieux invite ses 65 000 habitants à participer au grand débat national. Ici, plusieurs cahiers sont à la disposition de la population depuis le 20 décembre déjà: " Moi,je les invite vraiment à s'en emparer parce que c'est bien beau d'avoir des élus de proximité comme nous qui portons les choses, précise Michèle Picard , mais que ce soit porté par les habitants eux-mêmes, c'est encore plus fort". La maire de Vénissieux qui souligne par ailleurs que le gouvernement n' a pas beaucoup écouté ses élus, jusqu'à présent.