Les salariés de certains magasins du groupe Casino se sont vu promettre des "plans de départ volontaire", a annoncé l'intersyndicale dans un communiqué ce 7 février.
Afin de négocier un "accord de méthode" pour mettre en place un "volet social" à la vente des supers et hypermarchés de Casino, l'intersyndicale du groupe a rencontré à Saint-Etienne (Loire) les représentants du consortium de repreneurs du distributeur historique stéphanois. Ces derniers ont confirmé un plan de départ volontaire dans les établissements concernés par le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Engagement précis et chiffré
À la suite de cette promesse, l'intersyndicale a demandé que ces plans de départs volontaires soient organisés sur "la totalité du périmètre économique du groupe Casino" afin d'éviter des licenciements subis, jugeant "intolérable" qu'ils soient restreints aux établissements visés par un PSE. Les employés licenciés pourront bénéficier d'indemnités "supra légales", a signalé l'intersyndicale.
Cette indemnité sera "supérieure à la convention collective et supérieure aux accords collectifs d'entreprise", ont détaillé à l'AFP les représentants du consortium et de Distribution Casino France (DCF). Cet engagement serait pris le 12 février lors de l'audience devant le tribunal de commerce de Paris.
"L’intersyndicale demande que cette indemnité complémentaire fasse l’objet d’un engagement précis, chiffré et concret du consortium qui soit acceptable par les salariés", réclament les syndicats dans un communiqué.
Absence de volet social
L'audience qui devait examiner le plan de sauvegarde des enseignes Casino a été renvoyée au 12 février par le tribunal de commerce de Paris, à la demande du comité économique et social qui déplore l'absence de "volet social" dans le plan. Le tribunal a jusqu'au 25 février pour valider le plan de sauvetage du groupe, qui comptait encore 50 000 salariés en France fin 2022.
Alors qu'il est prévu la cession de 288 Casino à Intermarché, Auchan et Carrefour, le volet social du plan de sauvegarde accélérée des enseignes Casino est "au mieux insuffisant", selon les avocats du comité social et économique.
L'intersyndicale demande au consortium de poursuivre les négociations, sans accord elle "reste défavorable à l’arrêté du plan faute de réel volet social dans celui-ci.", conclut-elle.