Après les condamnations prononcées fin novembre à l'encontre de 11 Ultras stéphanois, cinq autres supporters, sans antécédents judiciaires, seront jugés en correctionnelle jeudi 18 janvier pour avoir introduit des fumigènes dans l'enceinte du stade, lors du match de barrage ASSE-Auxerre à Geoffroy Guichard, fin mai 2022.
Un relégation en Ligue 2 qui tourne à l'émeute : le dimanche 29 mai 2022, peu avant 22 heures, le coup de sifflet final de la rencontre ASSE-Auxerre déclenche un déferlement de colère parmi les supporters stéphanois. L'AJA vient de marquer le dernier tir aux buts et sort vainqueur des barrages d'accession à la Ligue 1. Dans le stade, des ultras envahissent la pelouse : échauffourées entre supporters et force de l'ordre, tirs de fumigène, bancs du staff de l'AS-Saint-Etienne partiellement incendiés, et dégradation de mobilier urbain aux alentours de Geoffroy-Guichard. Ces violences, impliquant 150 à 200 hommes, durent près de deux heures et provoquent des dégâts importants.
L'opération "Ultra 42"
Quatre mois plus tard, l'opération baptisée "Ultras 42", démarrée un lundi à six heures, mobilisait une centaine de fonctionnaires de police dans six départements. Une descente dans le milieu des fans des Verts qui aboutissait à l'interpellation de vingt-sept hommes âgés de 17 à 38 ans cueillis à leur domicile après avoir été identifiés sur des centaines d'heures de vidéosurveillance. Pour cela, 4 policiers ont exploité les images des 250 caméras de l'intérieur du stade, ainsi que celles de la ville de Saint-Étienne, aux abords de l'enceinte.
De la prison avec sursis
A l'issue des gardes-à-vue, vingt-quatre personnes ont fait l'objet de poursuites judiciaires, et parmi les 16 renvoyées en correctionnelle, 11 ont déjà comparu devant le tribunal judicaire de Saint-Etienne. Le 23 novembre 2022, des peines s'étalant de deux mois à un an d'emprisonnement avec sursis ont été prononcées, accompagnées par des interdictions de stade allant de deux à cinq ans ainsi que, pour certains, des interdictions de port d'armes, une privation de droit d'éligibilité ou encore une obligation de soins.
Ce mercredi 18 janvier 2023, cinq autres personnes, sans antécédents judiciaires, doivent comparaître sur reconnaissance préalable de culpabilité pour avoir introduit des fumigènes.