Du 14 au 20 novembre 2022, l’Établissement français du sang (ESF) organise une semaine de sensibilisation sur le don de sangs rares, qui concernent 4 personnes sur 1000. Les donneurs d’origine africaine et antillaise sont particulièrement recherchés.
Si on connaît bien les groupes A, B, AB le O, et même le rhésus, qui peut être négatif ou positif, le terme de "sangs rares" est plus obscure. C'est pourquoi, pour la deuxième année consécutive, l'Établissement Français du Sang (EFS) organise une semaine de sensibilisation sur le sujet, qui se déroule du 14 au 20 novembre.
Qu'est-ce qu'un "sang rare" ?
Un groupe sanguin est considéré comme rare, quand il concerne 4 personnes sur 1 000. L'EFS indique même que dans de très rares cas, certaines personnes ne sont ni A, ni B, ni AB et ni O. Par exemple dans la population européenne, le groupe sanguin « Bombay », concerne seulement une personne sur 1 million.
En France, 700 000 personnes posséderaient ainsi un des 250 groupes sanguins rares répertoriés dans le territoire. La notion de sang rare change selon l'endroit où on vit : "un Européen doté d’un groupe O négatif vivant en Chine aura le plus grand mal à être transfusé", précise l'EFS sur son site.
4 personnes sur 1 000
En France, ce sont plutôt les personnes originaires d’Afrique, des Caraïbes (Martinique, Guadeloupe, Guyane) ou de l’Océan Indien (Réunion, Mayotte, Comores, etc.), qui sont susceptibles d'avoir un sang rare. "En Afrique, la diversité génétique est la plus importante au monde et certains groupes sanguins ne sont ainsi présents que chez des personnes d’origine africaine ou caribéenne.", précise l'EFS. L'objectif est donc d'avoir des dons de ces populations, pour pouvoir soigner tout le monde.
La joueuse de rugby du Stade Français, Coumba Diallo, est ainsi la marraine de cette opération. "Ça n'arrive pas qu'aux autres, une maladie, un accident, un accouchement difficile, tout le monde peut avoir besoin d'une transfusion sanguine.", rappelle-t-elle dans un spot diffusé sur les réseaux sociaux.
Saint-Etienne, ville de sangs rares
Saint-Etienne fait partie des villes avec un fort potentiel de groupes sanguins rares "Nous avons des donneurs d'origines diverses, explique Franck Bernaud, responsable des prélèvements dans la Loire pour l'EFS. Sur les deux dernières années, nous avons au moins 340 donneurs qui ont un groupe sanguin rare."
L'objectif est donc de sensibiliser ces donneurs au fait qu'ils ont un sang rare. Dans l'espoir qu'ils reviennent faire des dons plusieurs fois dans l'année et qu'ils fassent la promotion auprès de membres de leur famille, qui pourraient avoir également un sang recherché.
Les donneurs sont accueillis dans tous les centres de prélèvements de l'EFS. Vous trouverez la liste en Auvergne-Rhône-Alpes, ici.