200 personnes ont défilé dans les rues de Saint-Etienne ce 8 mars. Les associations Osez le féminisme et SOS femmes battues, se sont joint aux syndicats pour réclamer l'égalité des droits. En première ligne, les salariées de l'ADMR ont dénoncé la précarité de leur métier.
Pour la journée des droits des femmes, 200 personnes se sont réunies dans le centre de Saint-Etienne. Égalité salariale, lutte contre les féminicides et les violences conjugales, les revendications sont nombreuses ce 8 mars.
Les ADMR (Aides à Domicile en Milieu Rural) ont pris la tête du cortège pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de travail.
Dégradation des conditions de travail
"Faire le ménage d'une maison en 2 heures comme on nous le demande, ce n'est pas faisable, s'exaspère Nadia, déléguée CGT du personnel à l'ADMR de Saint-Etienne. On fait toujours plus que ce qui est prévu : vous imaginez bien que si au moment de partir une dame en fauteuil nous demande de la changer, on va le faire."
Courses, ménages, toilettes, repas, le travail des salariés de l'ADMR est essentiel pour le maintien à domicile de personnes âgées ou en situation de handicap. Les salariés réclament la reconnaissance de leur profession, majoritairement exercée par des femmes.
Postes précaires
"Une aide à domicile est payée 10 € 37 de l'heure, des temps pleins, il n'y en a pas beaucoup, ce sont des postes très précaires : beaucoup de mes collègues sont des maires célibataires, avec des jeunes enfants."
Une précarité à laquelle s'ajoute d'autres injustices, selon la syndicaliste. " En cas d'arrêt maladie, le salaire n'est pas maintenu pour les aides à domiciles et nos frais kilométriques ne sont payés que 37 centimes. Avec le prix de l'essence, ce n'est pas vivable."
La moitié des salariées de l'ADMR de Saint-Etienne sont ainsi venu manifester, pour réclamer la revalorisation de leur métier. Dans l'ensemble de la société, les femmes sont payées 22% de moins que les hommes.