Il est poursuivi pour avoir fait abattre des chèvres en divagation sur sa commune en décembre 2021. Elles venaient brouter des fleurs déposées sur les tombes dans le cimetière local. Le maire de Lorette, petite commune de la Loire, comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne en juin 2023.
Le maire de Lorette sera jugé par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour avoir fait abattre ces caprins en divagation sur sa commune. Gérard Tardy, 84 ans, est poursuivi pour complicité de trois délits : "atteinte volontaire à la vie d'animaux domestiques ou apprivoisés", "abattage en dehors d'un abattoir dans des conditions illicites" et "mise à mort d'animaux sans précaution pour leur éviter de souffrir", a indiqué ce jeudi 2 mars 2023 le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz.
Le président de l'Association de chasse agréée de Lorette, Marvin Chiaramonte, est également poursuivi. Il était à la tête du groupe de chasseurs ayant procédé à l'abattage des 11 chèvres au fusil de chasse. Il sera quant à lui jugé le 20 juin prochain. Il est également poursuivi pour " non-remise de cadavres d'animaux à une société d'équarrissage".
Le cimetière de Lorette, commune de 4800 habitants, était régulièrement dégradé par un troupeau de chèvres sauvages qui se nourrissaient de fleurs et de plantes ornant des tombes. En décembre 2021, les habitants avaient été invités deux dimanches consécutifs par leur maire à ne pas se promener à proximité.
Une méthode radicale pointée du doigt
L'émotion provoquée par la méthode radicale employée par le premier magistrat de la commune avait conduit plusieurs associations de défense des animaux à organiser une opération de sauvetage des chèvres et du bouc survivant.
Pour les opposants à l'abattage des caprins, d'autres solutions auraient pu effectivement être mises en œuvre pour éviter la mort de ces animaux. En fin d'année dernière, l'association Le Cercle de P.A.N. avait notamment déposé plainte.
Une pétition avait également été lancée sur internet et avait recueilli près de 45 000 signatures.
La Société protectrice des animaux (SPA) de Saint-Etienne, ainsi que les associations Anima et Le Cercle de P.A.N. se sont constituées partie civile en vue du procès, précise le parquet stéphanois.
Avec AFP