Le procès de l'agresseur présumé du maire de Saint-Amand les-Eaux, prévu ce mercredi 21 aout en comparution immédiate, a été reporté. Le prévenu a demandé un délai pour préparer sa défense mais restera en détention provisoire.
Il faudra encore attendre quelques semaines pour connaitre les raisons de l'agression le 15 août dernier du maire de Saint-Amand-les-Eaux. L'agresseur présumé, un habitant de la commune, âgé de 30 ans, a comparu ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Roanne, siégeant en comparution immédiate. Il avait été déclaré en capacité d'être jugé après un bref séjour à l'hôpital. Son avocate a demandé un délai pour préparer sa défense. Après délibération, le tribunal a reporté l'audience au 18 septembre prochain mais a maintenu le prevenu en détention provisoire, "pour éviter des pressions sur les témoins".
Le 15 août dernier, la ville était en fête à l'occasion de festivités patronales. Un automobiliste, excédé par le barrierage de sécurité installé dans le centre-ville a commencé à exprimer sa colère. Puis il s'en est pris au maire, Pierre Devedeux, 55 ans, venu calmer les esprits. Insultes, menaces et pour finir, l'élu reçoit un coup de poing. Une agression qui avait entrainé beaucoup de réactions d'autres élus de la région.
Le contexte est en effet très tendu après la mort du maire de Signes dans le Var le 5 août dernier. Jean-Mathieu Michel avait été écrasé par un véhicule alors qu'il essayait d'empêcher le dépôt sauvage de gravats. Selon le Journal du Dimanche qui avait eu accès à une note du ministère de l'intérieur juste après le décès tragique du maire de Signes, 361 maires ou adjoints ont été agressés en 2018, une trentaine de plus qu'en 2017.