Des techniciens de l'agence française pour la biodiversité pêchent depuis lundi 2 septembre, sur le lac de Grangent, près de Saint-Etienne (Loire). L'analyse des poissons doit permettre de déterminer la qualité des eaux du lac, à la demande de l'Union Européenne.
Les poissons qu'ils remontent dans leur filet ne seront pas mangés, mais analysés. 7 techniciens de l'agence française pour la biodiversité, mandatés par le ministère de l'environnement, réalisent des prélèvements, depuis lundi 2 septembre, sur le lac de Grangent, à Saint-Victor sur Loire.
Une directive européenne
C’est une campagne imposée à tous les états membres de l’Union européenne et répétée tous les 6 ans : elle consiste à prélever des dizaines de poissons pour suivre l’évolution des milieux aquatiques. De la brème au gardon, en passant par la perche, diverses espèces sont récupérés, pour obtenir un échantillon le plus représentatif possible du milieu aquatique local. De retour à quai, les poissons sont identifiés par espèce, mesurés, pesés et répertoriés… Mais la recherche porte moins sur la santé des poissons que sur ce que la population du lac signifie de la qualité du site en général.
Le lac souffre
"On pourra comparer [la situation actuelle] à celle d'il y a 6 ans, et on verra peut-être des évolutions dans les peuplements des différentes espèces, voir si certaines ont augmenté ou baissé", explique Nicolas Berher, technicien, chef de l'unité lac Léman-Annecy-Bourget. La retenue d'eau du barrage de Grangent n’ayant pas de cycle naturel, des sédiments et déchets organiques se sont accumulés depuis des années, et consomment beaucoup d’oxygène. Le lac ne respire plus correctement. Déjà, on craint de constater un appauvrissement de la population du bassin.
C'est la 3ème fois que l'opération est menée sur ce lac. Les données sont transmises au ministère, puis au service environnement de l'Union Européenne. Cette campagne s’achève ce vendredi 6 septembre. Après l'analyse des résultats, il reviendra au ministère de l’Environnement de décider d'améliorations éventuelles à apporter pour améliorer la qualité des eaux.
Reportage de Cédric Lepoittevin et Damien Grousson / Montage : Véronique Paillot