Gaël Perdriau (Les Républicains), a réclamé mardi un "engagement ferme" de l'UEFA afin qu'il finance entièrement le surcoût sécuritaire des fans-zones durant l'Euro-2016, faute de quoi celle de sa ville serait compromise.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé mardi que l'organisation de fans-zones durant l'Euro-2016 de football serait maintenue en dépit des menaces terroristes, mais que leur sécurité serait accrue.
Le surcoût des mesures de sécurité additionnelles devrait ainsi être supporté par l'Etat, les Villes hôtes et l'UEFA, organisatrice de l'Euro via la SAS Euro 2016.
Mais dans une lettre adressée jeudi à Alain Juppé, Président du club des villes hôtes de l'Euro 2016, le maire de Saint-Etienne avertit:
Il rappelle que l'UEFA "apporte 2 millions d'euros à chaque ville hôte pour financer des équipements sportifs de proximité", soit une contribution "symbolique s'il l'on en croit l'estimation des recettes de l'UEFA, évaluées à près de 2 milliards d'euros"."Nos villes sont déjà fortement engagées sans l'organisation de cette compétition internationale (...), dans (un contexte de) baisse historique des dotations de l'Etat."
"La prise en charge financière de ce surcoût sécuritaire doit être prise en compte dans son intégralité par l'UEFA", demande donc le président de Saint-Etienne métropole.
"Sans engagement ferme et précis de l'UEFA sur ce point, l'ouverture d'une fan-zone à Saint-Etienne sera rediscutée", menace-t-il ensuite.
Bernard Cazeneuve avait de son côté averti mardi que si une ville ne pouvait en assumer la charge financière, l'organisation de sa fans-zone pourrait être compromise.