Le duo des frères Herrerias bouclera en décembre prochain une tournée de 120 dates. Un marathon marqué en février dernier par une Victoire de la musique. Entre un concert à Portes-lès-Valence et un autre à Lyon, Terrenoire a fait étape dans #Studio3 avant une dernière date presque à la maison, à Saint-Chamond
Les deux frères, Raphaël et Théo, du groupe Terrenoire bouclent une année exceptionnelle dans leur parcours de musiciens. La tournée pour porter l’album « les forces contraires : la mort et la lumière » était lancée quand ils ont décroché la Victoire de la musique révélation masculine 2022. Si cela marque leurs souvenirs, la distinction ne leur a pas fait tourner la tête. Cette récompense a permis au duo de s’entourer de plus de musiciens sur scène pour la seconde partie de leur tournée. Aller toujours plus loin dans leur travail, c'est essentiel. On sent Raphaël et Théo très concentrés sur leur parcours, ouverts, attentifs, prêts à capter les moments, à partager leurs vies de musiciens.
Avec le temps, ils ont évolué dans leur façon de travailler. Raphaël était plutôt l’auteur et le compositeur des chansons, et Théo l’arrangeur et le producteur. « Aujourd’hui les rôles se mélangent davantage » disent-ils.
Ils tiennent de Saint-Etienne
Le mélange, les croisements ont aussi marqué Terrenoire. Des collaborations avec Louane, ou Pomme. Et évidemment le travail avec le « cador de Saint-Etienne », Bernard Lavilliers. Il les a sollicités pour le titre « Je tiens d’elle ». Une déclaration d’amour commune pour leur ville d’origine. Mais une ville dont on part pour devenir quelqu’un. Ce fut le cas pour les deux frères Herrerias, installés à Paris. Ils sont toujours très attentifs à leur ville et plus particulièrement à leur quartier de Terrenoire. « On en part, on y revient. »
Ils gardent un contact avec la vie musicale locale, un véritable creusé en pleine effervescence :
Il y a beaucoup d’artistes, d’auteurs surtout, à Saint-Etienne. Le texte est au centre. On a beaucoup de relations avec eux, une sorte de compagnonnage. Dans cette ville où il y a eu beaucoup d’immigration l’apprentissage de la langue française a été très important. Notre grand-père quand il est arrivé ne parlait pas français. Il a pris soin de bien apprendre la langue. C’est une envie de se libérer par le langage. C’est une sorte de passeport.
Raphaël Herrerias
La musique, mais surtout les mots prennent toute leur épaisseur dans l’ancienne cité de la Manu et des mines.
Les chansons
Ces mots qui frappent juste et avec sensibilité, se retrouvent dans les chansons de Terrenoire.
C’est le cas de ce titre au destin un peu particulier. « Jusqu’à mon dernier souffle ». La chanson véritable ode à leur quartier et à leur vie a fait l’objet d’une reprise pour une publicité. Le film diffusé à l’automne 2020 est un hommage aux personnels soignants. Il a ouvert l’audience de Terrenoire à un large public.
« Je veux du courage » Tout en finesse et fragilité. Le souvenir du père n’est pas loin. Les deux frères clament leurs ambitions de tout changer.
Album : « les forces contraires : la mort et la lumière »
Concerts dans la région : 13/11 à Cébazat, 19/11 à St-Chamond
