Déficience musculaire ou insuffisance respiratoire, les séquelles du Covid-19 sont multiples. Au Centre médical mutualiste des sept collines de Saint-Etienne (Loire), un service de rééducation a été ouvert pour prendre en charge les patients.
De l'asymptomatique au polypathologique, chaque malade du Covid-19 réagit différemment, c'est la roulette russe. Martine, 54 ans, en sait quelquechose. "Je revis un petit peu tous les jours. Jamais je n'aurais pensé tomber aussi bas. On croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres."
Après un séjour en réanimation, Martine a été admise dans un service de rééducation pour les patients Covid. Aujourd'hui, elle marche simplement sur un tapis de course. "Le moindre effort me demande du souffle. Et c'est notamment le souffle qui est compliqué à gérer."
Ce service de rééducation du Centre médical des sept collines accueillent 30 patients à Saint-Etienne (Loire). Certains sont encore contagieux. La rééducation est un processus complexe.
Certains patients sont très souffrants. "Une partie d'entre eux sont polypathologiques avec des problèmes de dénutrition, des troubles de la marche et qui sont très fatigués" ajoute Lucie Duboeuf.Les patients qui sortent de réanimation sont encore dépendants à l'oxygène. Le gros du travail est donc de rééduquer mais aussi de sevrer progressivement à l'oxygène.
Dans ce service de rééducation, les patients bénéficient de soins d'orthophonistes, de psychologues, d'éducateurs sportifs ou de kinésithérapeutes.
"Ce sont des patients qui, pour certains, n'ont jamais eu de problème médical et qui se retrouvent dans des situations étonnantes. Ils sont très essouflés et diminués, perdent beaucoup de muscle et ont du mal à marcher" relève Apolline Perouse, Masseuse-kinésithérapeute, avant d'ajouter qu' "En plus de ça, ils ont des séquelles respiratoires. On n'a pas encore assez de recul pour voir comment ils récupèrent à long terme."
Comme pour les services de réanimation, de nouveaux lits doivent encore être créés dans ce service de rééducation.
Le reportage de Joanne Massard et Lucie Denechaud: