CHU de Saint-Étienne : "aucune suppression de capacité d'hospitalisation, ni d'effectifs" (direction)

Le 14 mai, des soignants du CHU de St-Étienne étaient rassemblés pour dénoncer des réorganisations de services et des fermetures de lits décidées selon eux lors de la crise sanitaire. Un nouveau rassemblement a eu lieu ce vendredi après-midi. De son côté, la direction a pris des engagements.


Pour le personnel du CHU de Saint-Etienne, le déconfinement semblait rimer avec désillusion. Jeudi 14 mai, en début d'après-midi, ce sont près de 300 soignants toutes professions confondues, médicales et para-médicales, qui se sont spontanément rassemblés dans un hall A-B du CHU de Saint-Étienne pour exprimer colère, craintes et incompréhension.  
A l'origine de la grogne : un projet de réorganisation des services qui aurait été décidé sans concertation, durant la crise sanitaire du Coronavirus. 
 

Nouveau rassemblement des soignants dans le hall de l'hôpital 


Les soignants redoutaient une baisse des moyens en lits et personnels. Un nouveau rassemblement a eu lieu en début d'après-midi ce vendredi 15 mai. Comme la veille, plus de 300 soignants étaient réunis à 13h dans le hall du centre hospitalier. Ont-ils été entendus ? 
 

Ni suppressions de capacités et d'effectifs selon la direction 

Ce vendredi, en début d'après-midi, la direction de l'hôpital indique dans un communiqué qu'elle "réprouve fortement ce mouvement", notamment sur la forme, pointant du doigt "un rassemblement peu opportun en période de crise épidémique".  

Par ailleurs la direction de l'hôpital "récuse le terme de restructuration". Elle indique être confrontée à un double objectif depuis le déconfinement qui a débuté le 11 mai : il s'agit de mettre en place une organisation durable face au Covid et de  garantir un accès aux soins pour les patients souffrant d'autres pathologies, tout en assurant leur sécurité sanitaire. Pour cela, la direction indique que des organisations doivent être "conservées" comme l'unité commune de chimiothérapie, d'autres unités doivent rouvrir (unité de chirurgie ambulatoire), voir le jour (service de médecine polyvalente) ou encore être dotées de locaux adaptés (allergologie).

"Il importe que ces ajustements soient mis en oeuvre dans les plus courts délais pour des raisons évidentes de sécurité sanitaire et de lutte contre l'épidémie de Covid-19. Ceci conduit nécessairement à des modifications d'implantation de certaines unités ou bureaux au sein de l'hôpital nord..." La direction précise également que ce "projet n'entraîne aucune suppression de capacité d'hospitalisation, ni d'effectifs". L'hôpital précise également qu'il entend "pérenniser l'ensemble de ses lits et places", et "recruter de nouvelles compétences pour renforcer les équipes".

Michal Galy, directeur général, qui a tenu a salué la mobilisation et l'exemplarité des professionnels du CHU de Saint-Etienne durant cette crise sanitaire, voit dans cet épisode "la nécessité de renforcer davantage le dialogue" et d'effectuer un "travail d'accompagnement" des personnels.  
 

Trois élus de la Loire montent au créneau 

Dans un texte commun, le Sénateur Jean-Claude Tissot, le Député Régis Juanico et le Président du groupe "Loire Solidaire" au Conseil départemental, Pierrick Courbon, ont également réagi ce vendredi 15 mai et pris fait et cause pour "les premiers de tranchée de la crise sanitaire". Les trois élus ligériens dénoncent "une restructuration des services inacceptable en pleine crise sanitaire" au CHU de Saint-Etienne. Ils s'interrogent : "Est-ce le «syndrome de l'ARS Grand Est», à savoir celui d'un plan de réorganisation brutal, à marche forcée et sans concertation, qui sévit désormais au CHU de Saint- Etienne ?" 

Selon ces élus, "la méthode dénoncée est inacceptable : à peine le déconfinement prononcé, la Direction prépare la réorganisation de différents services (urgences psychiatriques, ORL, urologie, chirurgie) avec un transfert de lits et de personnels, comme par exemple en chirurgie thoracique (10 lits depuis mardi)."Ils demandent à la Direction du CHU de Saint-Etienne (...) "de geler les projets de réorganisation de services engagés en interne et de renouer les fils du dialogue social avec l'ensemble des personnels de l'Hôpital."

Sur les réseaux sociaux, le collectif "La Psy Cause", collectif de soignants en psychiatrie à Saint-Étienne, avait tiré la sonnette d'alarme et appelé à la mobilisation. 
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