Régis Peyrard a été condamné à 6 mois de prison ferme et 12 mois avec sursis par le tribunal correctionnel de Saint-Etienne. L'avocat de la partie civile annonce une action en responsabilité contre l'Etat français pour dysfonctionnement des services de la justice.
L'ancien aumônier du diocèse de Saint-Etienne a été condamné à 6 mois de prison ferme et 12 mois avec sursis pour agression sexuelle sur mineurs.
Si de nombreuses victimes ont témoigné en décrivant de leurs agressions sexuelles depuis les années 80, un seul cas, non prescrit était jugé.
Jean François Roche, victime présumée (dont l'affaire ne pouvait être jugée pour cause de prescription des faits) se dit "effondré" et affirme que la justice avec cette décision crée : "un permis d'abuser. Moi j'ai fait 42 ans ferme et 18 ans aux urgences psychiatriques."
Une action en responsabilité contre l'Etat pour défaillance de la Justice
Trois ans de prison dont 18 mois ferme avaient été requis à l'issue d'une audience tendue à l'issue de laquelle l'ancien ancien aumônier du diocèse de Saint-Etienne avait exprimé des regrets.L'avocat de la partie civile prévoit d'engager une action en responsabilité contre l'Etat. D'après Me Jean Sannier :
"Il y a eu dysfonctionnements des services de la justice qui aurait du faire son travail d'enquête dès les premières plaintes.
L'ancien prêtre n'était pas présent à l'annonce du jugement dans la salle d'audience et s'est fait représenter par son avocat.
Le procès du père Régis Peyrard s'est ouvert le 20 novembre devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne.
Le prêtre était poursuivi pour agressions sexuelles sur mineurs. Un procès très attendu par les victimes qui ont eu, depuis le début, bien du mal à se faire entendre de l'Eglise et même de la justice, qui avait un temps classé le dossier.
"Je suis un salaud"
Au cours de l'audience Régis Peyrard avait admis : "Oui, j'avais des débats moraux. Je ne sais comment j'arbitrais. J'essayais d'éviter de me retrouver avec des enfants".
Il va demander pardon à deux de ses victimes : "Je demande pardon .
Je ne pensais pas que mes actes pourraient provoquer ce genre de traumatismes." Et il finit par reconnaître les faits : "Je suis un salaud " admet-il.