Les secrets de fabrication de l'écharpe tricolore dans la Loire : 100% biodégradable, 100% made in France

L'entreprise Neyret, à Grammond dans la Loire, est un pillier historique de la rubanerie en France. Depuis septembre dernier, les machines à tisser tournent à plein régime en vue des élections municipales. Objectif : fabriquer 15 000 écharpes tricolores "innovantes".
En voici les petits secrets.
 

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C'est une écharpe tricolore haut de gamme. A la fois écolo, numérique, et 100% made in Auvergne-Rhône-Alpes. Entre le premier et second tour des élections municipales des 15 et 22 mars 2020, 15.000 de ces rubans seront mis en vente auprès des maires de France. En attendant, les machines à tisser tournent à plein régime, à Grammond dans la Loire.

Une écharpe 100% biodégradable, mais qui résistera à plusieurs mandats

Sylvain Rivoire, le responsable marketing de la société Neyret, est incollable sur le sujet. L'écharpe tricolore qu'il nous présente coûtera 60 euros aux maires souhaitant l'arborer. Soit une quinzaine d'euros plus cher qu'un ruban fabriqué en Asie. Mais pour cette petite différence de prix, l'édile municipal pourra se targuer d'être un maire innovant. A la fois écolo, un brin geek, et portant du made in France.

Pourquoi ?
D'abord, parce que cette écharpe-là est 100% biodégradable : tissée avec un fil à base de cellulose de bois. Ensuite, parce qu'un certificat de propriété numérique, sous forme de QR Code, est apposé sur l'étiquette, permettant la traçabilité de son authenticité. Origine France garantie, avec une fabrication réalisée à 100% en région Auvergne-Rhône-Alpes, entre Rhône, Loire et Drôme.
 

L'écharpe tricolore se porte selon les règles de la République


Savez-vous quels sont les élus qui portent l'écharpe ? Un maire ? Bonne réponse. Mais encore ? Ses adjoints et les députés. Mais attention, quelques détails sur le ruban feront la différence entre les différents élus. 
D'abord, il faut savoir que l'écharpe tricolore est réversible, permettant ainsi de faire la différence entre un maire et un parlementaire. L'élu municipal porte l'écharpe avec la bande bleue proche du col, alors que c'est la bande rouge pour les députés. 
Quel est le secret pour faire la différence entre le maire ou l'un de ses adjoints ? Regardez donc les ponpons de l'écharpe, ils seront dorés pour le premier mais argentés pour les seconds.

Plus qu'un simple bout de tissu, une belle histoire


Benoit Neyret est le patron de la société du même nom. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a à coeur de défendre la tradition textile ligérienne. L'entreprise qu'il dirige aujourd'hui a été créée en 1823 à Saint-Etienne par son arrière-arrière-grand-père. "Une belle histoire" que Benoit Neyret se plait à nous conter.

"Mon arrière-arrière-grand-père décide de quitter la Haute-Loire à l'âge de 14 ans, alors qu'il n'a plus ni père ni mère. C'était un paysan qui ne mangeait pas à sa faim, alors il a décidé de s'installer à Saint-Etienne. Et il commence par travailler comme commis dans une boutique de rubans. Les années passent, il rachète la boutique, se développe jusqu'à devenir l'un des plus gros fabricants de rubans d'Europe".

Benoit Neyret rappelle qu'au 19ème siècle, "Saint-Etienne était la capitale de la rubanerie avec plus de 300 fabricants". Aujourd'hui, ils ne sont plus que "trois ou quatre". L'entreprise, devenue un groupe à l'international  avec 800 employés dans le monde, porte haut son savoir-faire, désormais agrémenté d'innovation technologique.

Le marché des décorations civiles et militaires est trop souvent parasité par la concurrence déloyale asiatique


 Un premier stock de 15.000 écharpes tricolores va être mis en vente dans le courant du mois de mars. C'est bien moins que le nombre de maires qui vont être élus. Faut dire que sur le marché des décorations civiles et militaires il y a de la concurrence venue notamment d'Asie. Ce qui fait dire à Benoit Neyret : "Je serais très heureux si, dans le cadre de marchés publics, nos élus prenaient en compte les entreprises qui jouent le jeu des conditions économiques, sociales, fiscales et environnementales françaises".
Le fabricant d'écharpes de maire est comme qui dirait, lui aussi, un peu en campagne.
 







 
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