Faire du surf à Andrézieux-Bouthéon, c'est possible depuis le 1er mars 2023. Dans cette commune de la Loire, un spot de glisse en intérieur a ouvert ses portes pour le plus grand bonheur des habitants qui s'y rendent en masse. Reportage.
L’odeur n’y est pas, mais la sensation, elle, oui. Surfer sur la vague comme si l’on était un après-midi de vacances au bord de l'océan... C’est ce qu’un groupe d’amis est venu chercher à l'occasion d'un enterrement de vie de garçon. À 500 kilomètres de la côte atlantique, dans la commune d'Andrézieux-Bouthéon, les voilà en mode glisse sur une vague qui déferle à l'intérieur du Take Off Beach qui a récemment ouvert ses portes.
“On a des amis qui avaient déjà fait ça et ils nous avaient montré des vidéos. Ça avait l’air à la fois drôle et sportif. Une bonne activité à faire entre copains pour un enterrement de vie de garçon”, explique Jérôme, qui appréhende de monter sur la planche, malgré ses expériences en snowboard et en wakeboard.
"C'est ludique et technique en même temps"
Mais avant, petit cours sur la terre ferme, avec Richard Rongier. Les bras le long du corps pour la position couchée, les pieds pas trop écartés pour la position debout... Le moniteur leur apprend le b-a-ba du parfait petit surfeur, avant de les lancer à la découverte de l’installation aquatique.
“La première fois, les gens ont souvent peur ou sont impressionnés. Il y a le bruit, les vibrations et la puissance. On les fait commencer avec un toboggan et après, ils se rendent compte que cela ne fait pas mal, que ce n’est pas dangereux et que c’est très amusant”, explique l’homme tout droit venu des Antilles, qui ne s’attendait pas, une fois dans la Loire, “à trouver des vagues”.
“Le plus dur, c’est d’essayer de rester debout sur la planche au milieu de la vague”, avoue le moniteur à ses élèves, qui doivent d’abord essayer de se maintenir sur le ventre, puis à genou sur la planche.
Pour Jérôme, la première partie de l’activité s'est bien déroulée, mieux qu’il ne l’imaginait. “Je confirme, c'est ludique et technique en même temps. Mais ce n'est pas trop dur sur la planche”, souligne-t-il avant d’ajouter, “on peut se monter dessus, se pousser, se déséquilibrer, c’est très drôle”.
Une ambiance de vacances qui plaît
L’établissement a ouvert ses portes le 1er mars dernier et depuis, il ne désemplit pas. Plus que l’attrait de la vague, c’est l’atmosphère générale qui attire. “Le concept, c'est un lieu de vacances, mais pas toute l'année. Donc qu'est-ce qu'on fait en vacances ? On est sur la plage, on boit des cocktails, on mange une glace. Et après ? Pour les plus téméraires, on va faire du surf sur la grande baie”, explique Alexandre Morlevat, directeur de Take off beach.
“Tout va bien. La vague plaît, ça a du succès depuis le début. On était vraiment attendu. On a communiqué sur les travaux avec des photos, des vidéos. Le jour de l'ouverture, tout le monde était curieux de voir ce qu'on avait fait”, ajoute-t-il.
Ce genre d’endroit, il en existe une dizaine en France. Alexandre Morlevat espère en voir davantage, d’autant plus, que par rapport à une piscine classique, l'installation consomme moins d'eau. “Il n'y a pas de soleil, pas d'évaporation, c'est un circuit fermé”, explique le directeur qui entend franchiser son enseigne et accompagner les personnes qui souhaitent se lancer dans la création d’une entreprise de vagues.