L’entreprise de nettoyage Solution Post Sinistres (SPS) est intervenue dès le lendemain des inondations catastrophiques du 17 octobre 2024. Du tri du mobilier au pompage de l’humidité, la société spécialisée redouble d’efforts pour aider les victimes dans la Loire.
"Tout seul, on ne peut rien faire". Témoin de la violence des inondations, la boue est montée au-dessus de la porte du garage de Jacques Schilling. Après les crues du 17 octobre dans la Loire, l'intervention de Solution Post Sinistres (SPS) a fait du bien au moral, dans ce foyer de Chavanay.
Déployée sur 400 missions en moyenne à l’année, la société de nettoyage stéphanoise en a entamé cent en trois semaines. Une activité sans précédent depuis les inondations de Rive-de-Gier, en 2008.
Sauver le mobilier
Lave-linge, congélateur, motoculteur… “Tout est foutu” dans le sous-sol de Jacques Schilling. “On n’a plus d’électricité. Il faut tout recommencer”.
Après constatations de l’expert, l’intervention de SPS est prise en charge par les assurances. “La priorité”, c’est d’abord de “sauver tous les biens mobiliers matériels qui peuvent l’être”, explique le cogérant de la société Gérald Meaudre.
Prioriser les sinistres
Complication, chez Jacques Schilling : le fioul d’une cuve s’est répandu dans le garage. Pour cette raison, “les effets de ces messieurs dames vont être traités dans une déchetterie spécifique”, détaille son associé Alain Fleury, au travail 15 heures par jour depuis trois semaines pour que les habitants puissent retrouver “une sensation d’habitation”.
Cela dit, il faudrait selon lui “doubler les effectifs” pour répondre à toute la demande. Faute de choix, l’entreprise est contrainte de “faire un tri sélectif” pour d'abord “gérer l’important et l’urgent”.
Pomper l’humidité
Au restaurant Les Voiles d’Andrézieux-Bouthéon, SPS termine la phase d’assèchement des lieux. Des machines d’assèchement et des souffleurs d’air ont été disposés contre les murs pour pomper l’humidité, quelques jours à peine après la crue de la Loire.
Les murs sont donc passés de 100% à 12% d’humidité. “On considère le support sec”, se félicite Gérald Meaudre. “Une fois que l’assèchement sera fini, on pourra faire venir les artisans pour commencer les travaux”, ajoute le cogérant de SPS, qui espère aider les sinistrés à “passer à autre chose”.
Réponse rapide
Dans son malheur, la propriétaire du restaurant s'estime quand même chanceuse : les experts sont intervenus dès le lendemain du sinistre et encore aujourd'hui, ils répondent rapidement à ses besoins. À l’inverse de sa voisine, elle n’a donc plus à supporter l’odeur d’humidité dans son établissement.
“C’est difficile de voir le restaurant fermé. Surtout qu’on va rentrer vers les grosses périodes de noël”, soupire la restauratrice, néanmoins capable de relativiser. “On a passé le Covid, donc on parviendra à passer les inondations”.