VIDÉO. "J'ai perdu mes photos, mes souvenirs", le grand ménage après les inondations continue pour les habitants de Rive-de-Gier

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Après les pluies diluviennes du 17 octobre, Sébastien habitant de Rive-de-Gier dans la Loire, vide peu à peu sa maison qui a été envahi par les eaux du Gier pleines de boues.
Suite aux pluies diluviennes du 17 octobre, la commune de Rive-de-Gier dans la Loire continue d'évacuer tout ce qui a été emporté par les eaux ©FTV

Jeudi 17 octobre, le Gier en crue a submergé le centre-ville de Rive-de-Gier (Loire). Une semaine plus tard, les habitants sont encore sous le choc. Les dégâts sont considérables. Ils vident peu à peu leur habitation et attendent avec impatience le passage des experts pour tourner la page.

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Depuis une semaine, Sébastien vide son appartement. Les pluies torrentielles du jeudi 17 octobre n'ont rien épargné. Rive-de-Gier dans la Loire, comme de nombreuses communes de la région, s'est retrouvé sous l'eau. Un torrent de boue a traversé la ville, souillant tout sur son passage.

"J'ai eu de l'eau jusque-là" indique-t-il en plaçant sa main à la hauteur de sa poitrine. "D'un coup, il y a le frigo qui flotte, le canapé qui flotte". Tout a été submergé et recouvert de boue. "C'est tout mort, ça va partir, c'est mort" se désole-t-il. Tout son électroménager et son installation TV et audio sont hors d'usage. Il va devoir vider les placards, tout sortir et tout nettoyer. Son électricité est HS.

Ce sont des insomnies la nuit. Vous entendez deux gouttes d'eau, vous courez voir la rivière. Depuis huit ans que j'habite ici, l'eau n'était jamais rentrée dans la maison.

Sébastien

sinistré.

Au-delà des dégâts matériels, ce sont aussi ses souvenirs qui s'en sont allés "Vous ne gardez rien, il n'y a plus de photos, il n'y a plus rien. J'avais une collection de disques durs avec des souvenirs, des photos. La caisse complète est dehors, complètement morte". Sébastien est démoralisé. Il n'en voit pas le bout. "J'aurai préféré un incendie. Tout aurait brûlé. Là, vous êtes dans le sinistre en permanence. Tous les matins, je vois les dégâts". Il attend avec impatience le passage de l'expert de son assurance.

Une campagne de dons à organiser

Pour accueillir les affaires imprégnées de boue, l'ancien site de l'usine Duralex a été reconverti en une déchetterie improvisée. "C'est la seule plateforme qu'on ait trouvée qui a suffisamment de place pour stocker. Je pense qu'on va doubler le volume dans pas longtemps". Les équipes de Serge Drivon, responsable de la voirie - Rive-de-Gier, à pied d'œuvre dès jeudi soir, n'ont pas arrêté, dimanche compris. Ils récupèrent tous les encombrants et les bennes mises à disposition des habitants.

Privés de leur électroménager et de leur mobilier, les sinistrés pourront compter sur la solidarité. Le centre communal d'action sociale organise d'ores et déjà la collecte de dons. "On va avoir des lits, on va avoir des canapés, on va avoir des frigos, mais il n'y a pas de place au CCS pour tout stocker. On va devoir mettre en relation les personnes qui font le don et ceux qui les reçoivent pour voir comment s'organiser" explique Sandra Afonso, assistante de direction - CCAS Rive-de-Gier.

Aucune famille n'est à reloger pour le moment.

Des aides sont attendues

Lundi, l'électricité n'était toujours pas revenue au sein de l'hôtel de ville. Il faut encore purger des caves. Mais peu à peu, Rive-de-Gier retrouve son visage. Les communes environnantes, moins touchées, ont prêté main-forte en envoyant des équipes composées d'agents techniques et des moyens techniques. Les entreprises et les bénévoles de la réserve citoyenne ont également répondu présent.

Les Ripageriens ont été solidaires entre eux spontanément, immeuble par immeuble, quartier par quartier.

Vincent Bony,

Maire de Rive-de-Gier

Les dégâts sont pourtant considérables. Une centaine de commerces est touché, les équipements culturels de la ville sont dévastés. "Nous avons perdu notre médiathèque, notre ludothèque, notre cyberespace. On a besoin d'être accompagné pour pouvoir reconstituer des fonds documentaires. On est en train de mettre ça en place. Il y aura la possibilité d'avoir une collecte de dons financiers pour aider à la reconstitution de ces services culturels" détaille Vincent Bony, le maire de Rive-de-Gier.

Un fond calamité pour les commerçants est envisagé, en espérant des aides exceptionnelles de l'État.
"Afin de répondre rapidement aux dégâts causés par les épisodes de crues et d’inondation survenus dans la Loire, une procédure accélérée de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a été déclenchée pour les communes concernées" a annoncé la préfecture de la Loire.

Édition spéciale sur France 3 Rhône-Alpes jeudi 24 octobre à 19h10 en direct de Rive de Gier.

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