Une nuit d'inquiétude dans la plaine du Forez. Les habitants s'attendaient à une crue importante du fleuve, son niveau est bien monté, causant des inondations, mais de manière moins importante que prévu. Les riverains ont finalement échappé au pire.
Les inondations et les crues ont été très impressionnantes, ce jeudi 17 octobre, dans la Loire. Vers 20 heures, le barrage de Grangent larguait un fleuve en furie. Cette situation a eu des conséquences critiques, quelques dizaines de kilomètres plus loin. À Saint-Just-Saint-Rambert, les maisons les plus proches de la Loire avaient les pieds dans l'eau, cette nuit. Les habitants avaient déjà quitté les lieux mais certains sont revenus constater les premiers dégâts. "J'avais espoir que ce soit resté comme lorsqu'ils sont partis mais non, c'est rentré dans le garage", s'inquiète, une riveraine, pour la maison de ses enfants.
"J'ai épongé toute la nuit"
Dans la commune voisine, la nuit a été longue, l'eau a continué de monter. Les plus courageux commençaient même à nettoyer. "J'ai épongé toute la nuit pour que ça ne rentre pas dans les pièces, dans la salle à manger, que ça ne détruise pas les meubles de mes parents", confie Marie-Laure, une habitante. "Je garde la maison de mes parents. C'est triste, ils ont plus de 80 ans, ils n'ont plus la force de se battre, ils ont connu huit crues. Celle-là est moins mauvaise que la dernière mais ce n'est pas terminé".
En début de soirée, les ponts sur la Loire étaient fermés à la circulation, leurs abords étaient immergés et le courant était trop violent. Pourtant, au milieu de la nuit, l'espoir renaît. "Il est minuit 15, la décrue semble s'amorcer, il y aura visiblement moins de dégâts qu'en 2008. L'impact a été soudain et violent mais aujourd'hui, il y a moins de dégâts, il n'y a pas eu de personnes évacuées dans la commune", explique Carl Incorvaia, adjoint à la tranquillité publique d'Andrézieux-Bouthéon. "La population a été alertée à temps. La police municipale, la gendarmerie et les pompiers étaient sur le pied de guerre".
"L'eau est montée rapidement"
À trois heures du matin, malgré la situation, le calme régnait dans la commune de Rivas. Seuls quelques habitants inquiets et épuisés étaient encore debout. "L'eau est montée rapidement mais là voilà une heure qu'elle redescend, c'est plutôt bon signe, je pense qu'on va pouvoir aller dormir", raconte un habitant avec soulagement. "Avec des voisins on a fait des tournées, on a enlevé les plaques d'égout pour que l'eau puisse aller dans les réseaux, ça a plutôt fonctionné". Les habitants ont donc repris des forces pour pouvoir constater les conséquences de cette nuit d'angoisse, au matin de ce vendredi 18 octobre.
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