Se cultiver, apprendre l'histoire locale tout en jouant. C'est la proposition d'un tout nouvel escape game : Le mystère du gandot. Imaginé par deux jeunes ligériens, il nous plonge dans le quotidien d'un mineur de fond.
Suite à un affaissement de terrain à Saint-Etienne, un gandot (boîte de métal dans laquelle les mineurs rangeaient leurs repas et leurs affaires) et un béguin (carré de tissu placé entre la tête et le casque du mineur pour limiter les irritations) sont découverts dans un ancien puits de mine.
Voici le point de départ de l'escape game à la maison imaginé par deux jeunes ligériens. L'histoire racontée est romancée, mais se base sur des événements qui ont réellement eu lieu.
Entre archéologie et histoire
Dans cet escape Game, histoire et énigmes ne font plus qu’un.
Objectif : découvrir l'identité du mineur de fond propriétaire du gandot.
Tout est conforme à la réalité de l'époque. Les énigmes sont même parsemées d'expressions écrites en patois, l'occasion d'apprendre des expressions d'antan. "On a l'impression d'être avec eux, d'être dans l'histoire" s'enthousiasme Marie Decreau qui découvre le jeu. "Ça imprègne et ça fait réfléchir à tout le passé de Saint-Étienne" ajoute Julie Colombier, sa partenaire de jeu.
"On peut jouer à l'extérieur. On a juste besoin de la boîte (et d'une connexion à internet)" renchérit Marie Decreau. Ici pas clepsydre, pas de comptes à rebours, pas d'enfermement. "On est livré à nous-mêmes, il faut chercher, manipuler les choses. Ça rajoute une ambiance" précise Julie Colombier. "Je connaissais les grandes lignes du passé de la ville, mais là, on entre plus dans les détails, c'est plus intéressant".
Les deux joueuses se sont donné deux heures sans interruption pour résoudre l'enquête.
Un concept très documenté
Analyser et découvrir des vestiges de l’époque minière stéphanoise pour résoudre un mystère, c’est l’idée des deux concepteurs du jeu, ligériens d’adoption. "Les escapes games à la maison, ça commence à apparaître de plus en plus, mais ils tournent souvent autour d'histoires criminelles et nous, on voulait apporter une dimension plus culturelle, c'est pour cela qu'on a pris le parti de l'archéologie" explique Maëliss Baert, conceptrice du jeu Le mystère du Gandot. Tout a été validé par des spécialistes.
"Il a fallu beaucoup se documenter. Au musée de la mine, on a pu avoir des réponses à nos interrogations et on a fait une ultime vérification auprès de son guide" précise Vincent Martin, l'autre concepteur.
Il leur a fallu un an pour mettre en place le jeu du gandot.
Tout est local. Les moulages de pierre sont réalisés à la main dans la Loire. Les boîtes de jeu sont imprimées et découpées à Saint-Étienne.