Plus d'un tiers des grandes villes françaises ont augmenté leurs impôts en 2015, en moyenne de 1,8%, selon une étude du Forum de gestion des villes et des collectivités territoriales publiée ce samedi 19 septembre par Le Figaro.
37% des villes de plus de 100.000 habitants ont augmenté les taxes sur les ménages (taxe d'habitation et taxe foncière) en 2015, une première depuis trois ans, détaille cette étude, dévoilée le jour où les maires de France se mobilisent pour alerter sur les conséquences de la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales.
En 2009, année de la dernière augmentation des taxes locales sur les ménages, ces dernières avaient bondi de 5,1%, rappelle le Forum qui juge donc la hausse de cette année "modérée".
Car si 2015 est une année électorale (départementales et régionales), traditionnellement peu sujette à des hausses d'impôts importantes impopulaires, il n'y aura aucune élection en 2016.
Dans le détail, en ce qui concerne la taxe d'habitation, la plus forte hausse est enregistrée à Toulouse (+11,5%, soit 112 euros en plus par contribuable), devant Lyon (+4,2%), Bordeaux (+3,7%) et Marseille (+3,3%). Lille reste toutefois la grande ville où cette taxe est la plus forte (avec un taux de 45,65%), devant Marseille et Nîmes.
La taxe d'habitation est calculée à partir de la valeur locative théorique nette du logement.
Quant à la taxe foncière, c'est à Lille qu'elle a le plus augmenté en 2015 (+23,3%), devant Toulouse (+13,3%) et Strasbourg (+6%).
Au palmarès des villes où cette taxe est la plus importante, Grenoble se situe à la première place, devant Angers et Caen.
"Toutes les couleurs politiques ont participé à cette inflation, même si la droite est davantage représentée dans le haut du classement", note Le Figaro.
Les entreprises ont elles aussi vu leur cotisation foncière augmenter (+0,7%), là encore après trois années de stabilité.
La baisse des dotations doit représenter d'ici 2017 un manque à gagner de 15,8 milliards pour les communes.