La cour d'assises spéciale de Lyon a rejugé le chef présumé d'un réseau de trafiquants et l'a condamné à onze ans de réclusion criminelle ainsi qu'à 100 000 euros d'amende. L'homme, âgé de 49 ans et natif de Rive-de-Gier dans la Loire, avait été interpellé le 25 mars 2019 en Espagne.
Un homme âgé de 49 ans, natif de Rive-de-Gier dans la Loire et chef présumé d'un réseau de trafiquants a été rejugé par la Cour d'assises spéciale de Lyon.
Il était poursuivi pour trafic de stupéfiants en bande organisée. La justice lui reproche d'avoir organisé neuf convois de cannabis, entre 2002 et 2004. Les trafiquants préféraient les camions, plus discrets, aux go-fast. "C'était une époque de mutation du milieu lyonnais. Les trafiquants ont commencé par des go-fast puis ils ont utilisé des camions, moins voyants sur l'autoroute", a décrit à la barre Philippe Betton, ancien chef de groupe à la brigade des stupéfiants de Lyon.
La police judiciaire avait saisi un stock de 950 kg de résine de cannabis dans un hangar de Corbas, près de Lyon.
Le tribunal soupçonne le quinquagénaire d'être le "principal responsable" d'un réseau d'importation de cannabis depuis l'Espagne à destination de la région lyonnaise.
Lors de l'audience, l'avocat général décrit avec insistance Rachid Belayati comme étant ''le pivot central du réseau, le commanditaire''. Il a repris les termes du jugement du tribunal correctionnel de Saint-Etienne, qui a récemment condamné Rachid Belayati à huit ans d'emprisonnement pour d'autres faits de trafic.
Figure insaisissable du banditisme lyonnais et stéphanois, Rachid Belayati, surnommé "tête d'ampoule" du fait de sa calvitie avait été jugé par défaut en 2007 à 15 ans de réclusion criminelle. Il avait fait opposition du verdict.