Depuis dix ans, la maison des Balladins connaît des difficultés financières grandissantes, entraînant des départs volontaires coûteux. Aujourd'hui l'association qui la gère demande à la ville de l'aider à subsister.
La situation, compliquée, de la maison des Balladins pose la question de la viabilité d'un centre de loisirs en plein coeur d'un quartier dificile, celui de La Villeneuve.
C'est d'ailleurs la toute première phrase de la lettre que l'association a écrite au maire de Grenoble il y a déjà 10 ans presque jour pour jour. Aujourd'hui, le personnel du centre de loisirs tire la sonnette d'alarme. Le 12 novembre 2002, on craignait déjà de ne plus pouvoir proposer une réelle activité éducative, explique Alain Manac'h, le président de l'association. Et la situation s'est agravée.
"Cette année on a dû faire face à quatre départs, à des ruptures conventionnelles qu'il a fallu négocier, et qui ont coûté 35 000 euros à l'association", ajoute le secrétaire du conseil d'administration de l'association, Marc Beetschen.
Du côté de la municipalité de Grenoble, on s'agace presque. "On a nous a d'abord parlé de 10.000 euros, puis de 30.000 euros de déficit, et aujourd'hui de 60.000... c'est vrai qu'on s'interroge" avoue Hélène Vincent, adjointe au maire en charge de la jeunesse, et du secteur de La Villeneuve. Et de rassurer : "mais on n'envisage pas de rupture de service" .
L'association touche une subvention de 198 000 euros par an. Son principal financeur est la ville de Grenoble.