À Grenoble, le collectif Hébergement Logement qui regroupe des associations d'aide aux mal-logés occupe de manière illégale une maison vide, depuis samedi. La maison appartient à la communauté d'agglomération. Ces militants ont décidé d'y loger une famille croate qui vivait en caravane.
Coincée entre un terrain de sport et la compagnie de chauffage urbain, dans le quartier de la Poterne, la maison est vide depuis plusieurs mois. L'été dernier elle est devenue propriété de l'Etablissement Public Foncier Local (EPFL). Cet organisme, qui gère le foncier public sur l'agglomération, avait fait murer la bâtisse.
Une famille croate s'y installée après avoir vécu en caravane pendant 2 ans
Mais samedi, plusieurs militants du droit au logement ont commencé à occuper les lieux. Ce lundi 26 janvier à midi, ils y ont installé une famille croate, qui vivait jusqu'à présent dans un camp insalubre.Les militants associatifs pointent le nombre de bâtiments vides et reprochent à l'ensemble des collectivités comme à l'Etat un manque de volonté en matière de politique d'hébergement des populations précaires. Mais pour la Présidente de l'EPFL, cette occupation est non seulement illégale mais elle peut s'avérer dangereuse.
Entre 1 000 et 2000 personnes vivent dehors dans l'agglomération de Grenoble
À l'image du bidonville installé en bordure de l'ancienne usine Allibert où s'entassent environ trois cent personnes, ils seraient entre 1 000 et 2 000, à survivre sans toit dans l'agglomération grenobloise. Ce sont souvent des étrangers en grande précarité mais il y a aussi des familles victimes d'expulsions locatives.
Reportage de Damien Borrelly et Dominique Bourget. Intervenants: Felipe, Ressortissant croate; Yannick Mercier, Membre du collectif Hébergement Logement; Christine Garnier, Présidente de l'Etablissement Public Foncier Local
