Usagers et élus de l'Auvergne et de Rhône-Alpes se sont rassemblés, une nouvelle fois dimanche 31 janvier à Boën dans la Loire pour demander la réouverture de la ligne de train Clermont-Ferrand / Saint-Etienne qui se fait actuellement en bus. Ils dénoncent une incohérence à l'heure de l'écologie.
Entre Thiers dans le Puy-de-Dôme et Boën dans la Loire, la liaison ferroviaire est délaissée depuis 5 ans. Réunis le 31 janvier devant la gare Boën, les usagers qui craignent que la ligne soit définitivement fermée en juillet prochain livrent leurs revendications : "Les horaires des cars ne sont plus coordonnés avec les trains à Clermont-Ferrand ou à Saint-Etienne, le trajet dure au minimum une fois et demi plus longtemps qu’en train donc la fréquentation a baissé d’au moins 50%". "Le train c’est plus pratique, c’est plus rapide que le car notamment c’est le moins polluant. Tous les territoires devraient avoir la même égalité de traitement". "Clermont est une ville universitaire équivalente à Grenoble, là maintenant il faudrait avoir une voiture pour aller à Clermont. Si on n’est pas capable de remettre en train les petites lignes et les liaisons qui existaient, on a tout faux"
Pour le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne : "Le combat qu’on conduit du côté du Puy-de-Dôme à partir de Thiers et du côté de la Loire aux environs de Boën, c’est un combat partagé. Le rétablissement de cette voie ferrée est une nécessité pour rattacher nos métropoles, mais aussi pour l’aménagement de notre territoire. Il y a un impact pour le futur car on considère aujourd’hui les mobilités de façon différente et le transport collectif, et en particulier avec le chemin de fer, c’est le transport de demain. Laisser d’avantage sa voiture dans le garage ce sera de plus en plus une réalité". Julien Borowczyk, député LREM de la 6ème circonscription de la Loire complète : "Il y a sur les monts du Forez un développement de population et donc un vrai besoin plus que jamais".
Pour Anthony Prat de la CGT Cheminots du Puy-de-Dôme : "La liaison est interrompue du côté Auvergne à Thiers et côté Loire à Boën. Il manque des travaux sur les tronçons du milieu. Nous demandons la réalisation de ces travaux pour la réouverture de part en part pour éviter d’avoir des mobilités en autocar entre les métropoles de Clermont-Ferrand et de Saint-Etienne".
Karine Legrand co-coordinatrice du collectif ferroviaire Clermont Saint-Etienne lance un appel à la région pour que la ligne bénéficie du prochain plan Etat-Région : "C’est un lien entre deux culs-de-sac, en France c’est un cas unique d’avoir 2 tronçons de train qui ne sont pas raccordés par 48 kilomètres. C’est un territoire qui n’a pas de contacts direct avec les métropoles qui l’entourent".