Les manifestations lycéennes ont donné lieu vendredi à une vague d'arrestations à Lyon et St Etienne alors qu'elles dégénéraient. 39 interpellations à Lyon, 12 à St Etienne. Pour la plupart, des mineurs dont certains seront poursuivis pour violences avec armes.
Un déchaînement de violence. A Lyon, comme à St Etienne, les manifestations lycéennes ont été le théâtre d'affrontements avec la police. A Lyon, la situation s'est rapidement tendue avec des jets de pierres et de bouteilles sur les forces de l'ordre qui ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes. Une assemblée générale avait rassemblé près de 500 personnes dans une salle de la Bourse du Travail, place Guichard, où des affrontements ont continué entre petits groupes de jeunes et forces de l'ordre, qui les ont dispersés à la mi-journée.
La police a interpellé 19 jeunes durant la manifestation et 20 autres aux abords d'établissements bloqués en banlieue. Au total, plus de 150 personnes, la plupart mineures, ont été interpellées dans ce cadre depuis le début de la semaine sur la métropole de Lyon.
Selon une source proche de l'enquête, le mouvement s'est durci en fin de semaine, les téléphones portables saisis lors des interpellations ayant révélé des appels à la violence sans lien avec les revendications des organisations lycéennes.
Débordements à St Etienne
A St Etienne , douze jeunes hommes ont aussi été interpellés et placés en garde à vue vendredi lors d'une manifestation de lycéens à Saint-Etienne, théâtre de violences pour le deuxième jour consécutif.
Parmi ces douze personnes placées en garde à vue --mineures pour la plupart-- au commissariat central de la ville, cinq vont être poursuivies pour violence avec armes après avoir jeté des projectiles en direction des forces de l'ordre. Les sept autres, qui vont être remis en liberté, feront l'objet de contraventions pour avoir défilé le visage masqué.
A Valence, un étudiant a reçu un coup de couteau dans le dos par un manifestant alors qu'il s'était réfugié dans la cour de l'IUT. Des échauffourées avec la police ont eu lieu dans le quartier Briffaut où 300 lycéens s'étaient retrouvés pour manifester. La victime légérement blessé a pu sortir de l'hôpital dans la journée. Son agresseur n'avait pas été identifié.