Le parquet a confirmé, lors d'une conférence de presse tenue ce dimanche après-midi, qu'il privilégie la piste du mélange chimique très instable qui a mal réagi à la chaleur pour expliquer l'explosion qui a tué 3 adolescents et blessé un quatrième.
A quelques minutes d'une marche blanche organisée à Bas en Basset (43), le vice-procureur Yves Dubuy , entouré de Denis Labbé, préfet de Haute-Loire, de Laurent Wauquiez, député-maire du Puy-en-velay et de Gilles David, maire de Bas-en-Basset, a fait le point sur l'enquête après l'explosion qui coûté la vie, le 13 juin en fin d'après-midi à trois jeunes garçons originaires des environs et blessé grièvement un quatrième.
Il a confirmé que les éléments recueillis lors des investigations menées par les militaires de la Gendarmerie de Haute-Loire et par les services de déminage de Lyon conduisent à la piste d'un "jeu qui a mal tourné". Cela semble confirmé par "la présence d'une arme type Airsoft et des résidus chimiques (acétone et acide chlorydrique), et l'absence d'antécédents judiciaires des victimes, des adolescents sans histoires, qui étaient des adeptes de ces simulations de scènes de guerre". Les jeunes gens auraient donc été victimes "de l'instabilité des éléments chimiques qu'ils manipulaient, composants très sensibles à la chaleur alors qu'il faisait très chaud samedi après-midi".
Le magistrat a précisé que des sites internet conseillent des recettes pyrotechniques ou fumigènes pour créer des explosions ou des fumées. Le vice-procureur a confirmé que cette hypothèse était privilégiée "même si aucune autre piste n'est écartée" et qu'une information judiciaire pour recherche des causes de la mort allait être ouverte, dans l'intérêt des familles, pour que "la procédure soit encadrée et qu'elles aient accès au dossier".
"Ces enfants ont été victimes d'un jeu imbécile, conseillé par des gens irresponsables" a conclu le magistrat.
Laurent Wauquiez, député-maire du Puy-en-Velay, s'est exprimé pour demander "une réflexion sur la protection des enfants contre les sites internet qui incitent à fabriquer des explosifs", soulignant la nécessité de mieux informer les jeunes et les familles, au même titre qu'ils sont protégés contre la pédophilie.
Enfin, le maire de Bas en Basset, Gilles David, a redit le traumatisme que connaît aujourd'hui la population de la petite commune de Haute-Loire "une cellule médico-psychologique est maintenue pour apporter un soutien aux familles, qui sont très entourées".
Un soutien qui sera à nouveau exprimé lors de la marche blanche qui doit commencer vers 17 heures, en hommage aux victimes de cette explosion.