A Brioude, la première édition du "marathon de la dentelle" était organisée ce week-end par l'association "l'Hôtel de la dentelle". Les dentellières se sont relayées pour confectionner une oeuvre collective afin de promouvoir cet art et de lever des fonds pour l'institution.
Devant le ballet des doigts qui manient les fuseaux, difficile de ne pas tomber en admiration. Le geste est si rapide qu'on le distingue à peine. Pourtant, il doit être d'une précision parfaite pour réussir le motif.
"Ça demande beaucoup de concentration" indique Catherine Héno, bénévole à l'hôtel de la dentelle de Brioude. "Dés qu'on fait pas attention à ce qu'on fait on se trompe. C'est très déstressant parce qu'on ne peut pas penser à autre chose !"
A deux pas, Lucie, 10 ans, a déjà la dextérité et la patience. Cela fait déjà cinq ans qu'elle manie les fuseaux : "c'est pas très compliqué, il faut prendre le coup de main, après, ça va !"
Un marathon pour recueillir des fonds
Autour des tables, une centaine de petites mains se sont relayées tout le week-end pour le "marathon de la dentelle". Au fil des heures, 60 pièces en fil de laine et de coton ont été confectionnées. Elles viendront compléter une œuvre collective qui formera le grand prix d'une tombola.Car l'objectif de ce marathon, c'est non seulement de promouvoir l'art dentellier, mais aussi de collecter un maximum d'argent pour l'Hôtel de la Dentelle. Vieille de plus de 30 ans, l'association brivadoise a frôlé la cessation de paiement au printemps dernier. Elle manque de moyens et risque de disparaître. Sa fondatrice a donc décidé de se mobiliser : "il faut à tout prix que les Auvergnats se rendent compte qu'à Brioude, il y a un trésor et qu'il ne faut pas le laisser mourir !"
L'association espère également trouver des mécènes. Il lui faudrait 30.000 euros supplémentaires par an pour fonctionner correctement et continuer à accueillir des centaines de visiteurs chaque année.