Un peu plus d'une semaine après une manifestation au cours de laquelle un pompier a été grièvement blessé, une marche de soutien était organisée ce samedi 4 janvier dans l'agglomération de Grenoble.
Malgré la pluie, environ 3000 personnes selon les organisateurs (2000 selon les forces de l'ordre) ont défilé depuis la caserne de Seyssinet jusqu'à la préfecture de Grenoble pour soutenir Quentin.
Un pompier de 31 ans blessé
Vendredi 27 décembre, lors d'une manifestation, Quentin, un pompier de 31 ans de la caserne de Seyssinet, a été blessé devant la préfecture. Touché par un projectile (flashball ou bombe lacrymo) il s'est écroulé. Bilan, un traumatisme crânien, le nez brisé et surtout un oeil atteint. Après une opération, son oeil n'a pu être sauvé.
A l'origine, les pompiers manifestaient contre l'augmentation de leur temps de travail.
Depuis, CRS et gendarmes mobiles sont pointés du doigt par la famille et les collègues de Quentin. Une polémique est née, certains affirmant que les pompiers avaient ouvert les hostilités en projetant de l'essence contre les forces de l'ordre.
Je m'indigne", la sœur de Quentin
Fanny Charron, la sœur de Quentin, a fait part de son indignation dans un communiqué après la manifestation qui a mal tourné pour son frère. Une indignation écrite à la manière d'un célèbre "J'accuse", en voici un extrait:
"Je m'indigne contre le conseil d'administration du SDIS qui a refusé de recevoir une délégation ce jour-là, je m'indigne contre le préfet et tous ceux qui ont jugé utile de faire venir 11 cars de CRS ou gendarmes mobiles contre 150 pompiers pacifiques (...) je m'indigne contre une pseudo démocratie dans laquelle un Etat autorise les forces de l'ordre à blesser grièvement ses fonctionnaires territoriaux, je m'indigne contre le fait qu'un homme perde un oeil en défendant ses droits."