Armor-Lux reprend la marque Karting, implantée à Montbonnot en Isère. L'offre de reprise a été validée, ce jeudi 10 novembre, par le tribunal de commerce de Grenoble. La marque, pionnière des pantalons extensibles avait eu pour égérie Brigitte Bardot dans les années 70.
La société textile bretonne Armor-Lux a donc repris la marque de prêt-à-porter féminin haut de gamme Karting, en liquidation judiciaire et dont Brigitte Bardot fut l'égérie, c'est ce qu'a annoncé ce jeudi le groupe connu pour ses marinières.
"Armor-Lux a déposé une offre de reprise de la marque Karting qui a été validée par le tribunal de commerce de Grenoble", indique dans un communiqué le groupe basé à Quimper, qui reprend le carnet de commandes, le fonds de commerce et les stocks de la marque.
L'entreprise grenobloise avait été placée en liquidation judiciaire le 18 octobre dernier.
Karting a créé en 1972 le premier pantalon extensible en maille, confortable et facile d'entretien. La marque est devenue le symbole d'une génération incarnée par Brigitte Bardot, qui en fut l'égérie à partir de 1976. Karting réalise deux collections de prêt-à-porter par an, distribuées en France et en Europe, et compte deux boutiques, une à Paris et une à Amiens, et 280 clients détaillants.
"Karting est une marque référence dans l'histoire de la mode française. Elle véhicule des valeurs de qualité et d'authenticité très proches des nôtres", indique Jean-Guy Le Floch, président d'Armor-Lux.
"Hommage aux anciennes salariées"
"C'est un heureux dénouement pour la marque, ses clients, ses fournisseurs. C'est beaucoup moins heureux pour son personnel: les 28 salariés ont été licenciés", a déclaré le président de Karting, Michel Haudost, qui a rendu hommage aux ex-salariées, "des femmes qui savaient concevoir, créer, des doigts de fées".
"Elles avaient du talent, Karting avait du talent. J'espère qu'elles retrouveront du travail", a ajouté M. Haudost qui va "accompagner la transition pour faire connaître Karting à Armor-Lux".
Pour le président des industries Mode Habillement Auvergne Rhône-Alpes, Gérard Ravouna, "cela fait mal de voir cette affaire disparaître: ça a été un fleuron de la région dans les années 70". Pour autant, "je trouve bien ce mariage de pantalons et de pulls, ça reste en France, mais c'est dommage pour notre région", a-t-il confié .
Armor-Lux, dont l'ancien ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait arboré une des marinières pour vanter le "Made in France", emploie 550 personnes réparties dans trois usines en France et possède 60 boutiques. En 2015, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 90 millions d'euros.