Si le triangle rouge était la marque des individus politiquement opposés au Troisième Reich, c'est aujourd'hui le symbole choisi par Me Ripert après son internement. L'avocat grenoblois arborait cette "insigne", ce vendredi 27 mai, lors de son interview sur France 3 Alpes, se considérant Résistant.
L'homme a été "libéré" mercredi soir, il a quitté le Centre hospitalier spécialisé de Bassens (Savoie) après une signature du préfet de l'Isère qui a levé la mesure d'internement. Mais Me Ripert est toujours à vif après cet épisode. Dans cette interview accordée à France 3 Alpes, on le sent à la fois sur la défensive et combatif. Mais c'est un avocat qui se pense au prétoire pour défendre cette fois... son cas.
Celui d'un défenseur déjà suspendu à plusieurs reprises et qui doit cette fois répondre "d'un mauvais regard" à l'égard d'un magistrat. C'est justement parce qu'il ne s'était pas présenté au commissariat de Grenoble pour cette affaire qu'il a été interpellé. Une arrestation à son domicile de Savoie qui s'est déroulée "avec violence", selon lui. "J'ai demandé aux policiers d'écrire 4 noms et 4 numéros de téléphone sur un papier et au troisième on m'a plaqué au sol en me blessant à l'épaule (...) ma femme peut en témoigner. La garde à vue s'est ensuite très bien déroulée (...) jusqu'au moment où j'ai demandé un médecin parce que je souffre d'hypertension. Il a conclu que mon état n'était pas compatible avec la garde à vue." Le suite, c'est une hospitalisation suivie d'un internement sur décision du parquet. Un internement jugé "totalement abusif et délirant", selon l'intéressé.
En conclusion, Me Ripert se dit désormais "Résistant à l'oppression, Résistant à l'arbitraire"... d'où le triangle rouge. "On me prive délibérément de mon droit d'exercer ma profession parce que je suis un avocat combatif, un avocat rigoureux et compétent."
Extrait du 12/13 de France 3 Alpes