Une médecin généraliste sanctionnée pour des propos islamophobes en Isère

Une généraliste remplaçante a été condamnée à un mois avec sursis d'interdiction d'exercer pour avoir tenu des propos jugés islamophobes à une patiente voilée en Isère, a-t-on appris jeudi auprès de l'Ordre des médecins de Rhône-Alpes, confirmant une information du Quotidien du médecin.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
 
"Vous êtes un scandale pour toutes les femmes", "je suis pour la liberté des femmes et votre voile est un signe ostentatoire religieux et c'est illégal"; "je ne veux plus de femmes voilées en France",
avait notamment déclaré le docteur L., le 16 juin 2015, au cours d'une altercation avec une de ses patientes. Cette dernière avait filmé la scène puis l'avait diffusée sur internet.

"Une teneur manifestement empreinte d'islamophobie"


Dans sa décision du 1er octobre, la chambre disciplinaire de première instance de l'ordre des médecins estime que "le Dr L. a exprimé son opinion sur le port du voile par les femmes musulmanes (...) en des termes (...) qui ont une teneur manifestement empreinte d'islamophobie".

"Même s'il est permis d'admettre que le comportement de sa patiente a pu en favoriser l'expression, ces excès de langage qui n'ont donné lieu à aucune manifestation de repentir, alors que le code de déontologie médicale impose aux médecins de s'abstenir d'émettre des propos scandaleux, constituent une faute"
au regard du code de la santé publique, ajoute la chambre disciplinaire dans cette décision consultée par l'AFP.

Pas de manquement à "l'obligation de soins consciencieux"


Durant la consultation, la patiente avait réclamé un médicament contre l'hypotension dont elle ne se souvenait pas du nom. Le Dr L. n'avait pas voulu modifier l'ordonnance déjà rédigée et avait demandé à sa patiente de régler la consultation, ce que cette dernière a refusé. C'est alors que l'altercation entre le médecin et la patiente a débuté.

L'instance disciplinaire estime dans sa décision que le médecin n'a pas manqué à son obligation de "soins consciencieux", contrairement aux reproches de sa patiente.

"Elle dispose, comme tout médecin, de la liberté de prescription", rappelle la chambre et rien ne dit qu'elle ait "été influencée par des considérations extra-médicales condamnables, dès lors qu'un examen et un diagnostic ont été réalisés et que la patiente s'est vue prescrire un traitement en rapport avec sa pathologie".

Les parties peuvent encore faire appel.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information