L'ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier (Les Républicains) a apporté dimanche son soutien aux candidats de la liste de la droite et du centre menée par Laurent Wauquiez pour les élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes.
"Cette liste régionale réunit, comme je l'avais toujours souhaité, mes amis des Républicains mais aussi le centre dans ses différentes sensibilités de l'UDI et du MoDem et encore un certain nombre d'acteurs de la société civile", a déclaré Michel Barnier à Chambéry (Savoie) lors d'un meeting commun avec le député-maire LR du Puy-en-Velay. "Qu'on me comprenne bien! Je ne suis pas venu pour donner je ne sais quelle consigne de vote ! Les électeurs et les électrices n'en auraient que faire (...) Je suis simplement venu vous dire moi-même mon choix personnel pour qu'il n'y ait pas de malentendu et aucune ambiguïté", a-t-il ajouté, en saluant "l'énergie" de Laurent Wauquiez dans la campagne des régionales.Incarnant une sensibilité centriste en phase avec la tradition politique locale, longtemps élu de Savoie, Michel Barnier s'était vu préférer Laurent Wauquiez, marqué plus à droite, pour mener la campagne des régionales et il n'en avait pas caché son amertume. En juin, il disait encore avoir le sentiment "de n'avoir pas été respecté" et avait dit ne pas vouloir s'engager dans la campagne à venir. Venu soutenir la liste savoyarde menée par Patrick Mignola (MoDem), Michel Barnier a reconnu qu'il ne fallait pas faire de la politique ni "avec de la nostalgie", ni "avec de la rancoeur". "Ce qui n'interdit pas d'avoir de la mémoire", a encore dit l'ancien ministre pour qui l'alternance politique, au niveau régional mais aussi national en 2017, ne sera possible "qu'au travers d'une alliance sincère entre une droite républicaine, - vraiment républicaine! - et un centre fort".
Laurent Wauquiez a salué "un geste très digne et très élégant" de la part de son ancien rival. "Depuis le début j'ai considéré que dans une période qui était difficile pour les Français et encore plus maintenant, l'unité et le rassemblement étaient indispensables (...) Ce geste vient en complément de l'unité complète, maintenant, qu'on a réalisée en Savoie", a-t-il souligné. Dans son discours, l'ancien commissaire européen a par ailleurs admis qu'il y avait "beaucoup de choses à changer à Bruxelles". Il s'est aussi prononcé une fois encore sur le non-cumul des mandats. "J'ai clairement dit que je ne serai plus maire", en cas de victoire au soir du 13 décembre, a répondu Laurent Wauquiez.
Selon un dernier sondage, les listes menées par Laurent Wauquiez et Jean-Jack Queyranne, le président sortant (PS) de la région Rhône-Alpes, sont au coude à coude dans les intentions de vote.