La directrice de l’EHPAD de Vif a été suspendue de ses fonctions. Elle est mise en examen pour « harcèlement » et « violences habituelles » suite à des plaintes déposées par des agents de l’établissement. Le maire de la ville rappelle la présomption d'innocence.
Elle était en poste depuis l’ouverture de l’EHPAD, il y a près de 20 ans. La directrice a été suspendue de ses fonctions le 13 décembre dernier, un an avant sa retraite.
Une mesure conservatoire prise par le juge pour le temps de l’instruction. La directrice est en effet mise en examen pour “harcèlement moral” et “violences habituelles sur personnes vulnérables n’ayant pas entraîné d’ITT supérieure à 8 jours ».
La directrice est accusée par certains membres du personnel de la maison de retraite de harcèlement moral et psychologique. Et elle aurait eu un comportement tyrannique pouvant s’apparenter à de la maltraitance envers les personnes âgées.
Un caractère bien trempé
Guy Genet, le maire de la ville en charge de l’EHPAD, le reconnait volontiers. La directrice n’était pas facile de caractère. Elle était très autoritaire. Pour autant, il préfère se montrer prudent.
Pour moi il n’y a pas de maltraitance physique
« Diriger un EHPAD c’est difficile. Les agents ont un travail très difficile. Il y a 18 ans qu’elle est dans cet EHPAD, peut-être qu’au bout d’un moment on ne maîtrise plus bien son comportement ou certaines paroles et ça peut paraître excessif (…) mais dans tous les cas, pour moi il n’y a pas de maltraitance ».
Parallèlement à l’enquête judiciaire, une enquête administrative est en cours. En attendant les résultats, un nouveau directeur a été nommé pour assurer l’intérim. Il gère l’EHPAD depuis le 20 décembre dernier.
Reportage Xavier Schmitt et Cédric Picaud