Sept associations demandent au gouvernement le retrait de l'amendement du député PS Alain Fauré autorisant le convoyage en motoneige des clients des restaurants d'altitude.
Dans le lot des associations signataires, on trouve la FRAPNA, la Commission internationale pour la protection des Alpes, la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne, France Nature Environnement, Mountain Wilderness France ou encore le Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées.
Ces associations se disent opposées à la circulation, à des fins de loisirs, dans les milieux naturels, des engins motorisés prévus pour la progression sur neige. Elles admettent seulement les usages professionnels de service, de ravitaillement, de surveillance et de secours. Pour des raisons de protection du milieu naturel, elles se dressent donc contre le principe de convoyage de clients vers des restaurants et hôtels d’altitude.
Dans un communiqué commun, elles expliquent que "le bruit et le mouvement généré par ces engins dérangent la faune sauvage qui, en période hivernale, est d’une extrême fragilité, déclenchant des fuites, des privations de périodes de nourriture pouvant provoquer la mort de l’animal."
"Permettre le convoyage de clients aura pour effet d'introduire des véhicules à moteurs bruyants et polluants dans de vastes espaces jusqu'alors préservés de ces nuisances. Notre connaissance profonde du sujet nous permet d’affirmer que le simple convoyage sera aussi l’occasion d’excursions nocturnes additionnelles. Ces digressions nocturnes constitueraient d'intolérables atteintes supplémentaires", ajoutent les associations. Une alternative est possible, selon ces montagnards, en station avec l'ouverture des remontées mécaniques pendant quelques heures supplémentaires.
Le 10 juillet, le député socialiste Alain Fauré a déposé un amendement pour obtenir "par dérogation, le convoyage avec des engins de la clientèle vers les établissements touristiques d’altitude offrant un service de restauration". Une demande présentée dans le casre de la "simplification de la vie des entreprises".