Initialement prévu le 22 mars dernier, le second tour des élections municipales a finalement été reporté au 28 juin, pour cause de coronavirus. Le dépôt des listes doit être effectué avant 18h en préfecture, ce mardi 2 juin. Voici les scénarii probables dans plusieurs villes de Rhône-Alpes.
Plus de deux mois après la date initialement fixée, retour aux urnes, à la fin du mois pour de nombreux citoyens de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Les candidats ont jusqu'à 18 h, ce mardi 2 juin pour déposer leur liste auprès de la préfecture, en vue de ce second tour des élections municipales. Un deuxième volet qui laisse entrevoir les stratégies adoptées par les candidats au sein de plusieurs villes de la région. En effet, ces listes peuvent être très différentes de celles établies lors du premier tour : elles ont pu fusionner, si elles ont réussi à dépasser les 5% de vote au premier tour. A la préfecture du Rhône à Lyon, 150 rendez-vous ont été pris aujourd’hui pour préparer cette deuxième manche.
Lyon et sa métropole
Le 28 juin prochain, il faudra voter deux fois, encore.Pour les élections métropolitaines tout d'abord : on votera dans 59 communes, réparties en 14 circonscriptions. Les écologistes arrivés en tête dans 8 circonscriptions au premier tour, ont finalisé un vaste accord avec le reste de la gauche (les Socialistes, les Communistes et les listes divers gauche Lyon en Commun). Le détail de cet accord sera présenté mercredi matin.
Pour leur faire face, les listes de droite et celles de Gérard Collomb, ont elles aussi conclu un accord. Elles seront emmenées par le sénateur Les Républicains François Noël Buffet. Une composition des listes qui s'est avérée compliquée : les négociations se seraient éternisées jusque tard dans la nuit.
David Kimelfeld, le président sortant, a maintenu quant à lui, ses listes et poursuit ses discussions au cas par cas, avec des déçus de Gérard Collomb. Ses listes pourraient être déposées, ce mardi soir, à la toute dernière minute.
Du côté de la mairie de Lyon : les Ecologistes sont donnés très largement favoris. Ils ont d'ailleurs conclu le même accord à gauche qu’à la métropole. Les Républicains et les anciens de la République En Marche, menés par Yann Cucherat dans une alliance, finalisaient ce mardi matin, leurs listes. Georges Képénékian devrait avoir les mêmes listes qu’au premier tour, dans six des neuf arrondissements où il peut se maintenir.
Les défections se succèdent à l'approche du dépôt des listes : ce mardi après-midi, c'est Emmanuel Hamelin, conseiller municipal et métropolitain de Lyon, ancien député, qui annonce avoir quitté la campagne des élections métropolitaine, "suite à l'annonce de la décision de Gérard Collomb et de Laurent Wauquiez, de fusionner leurs listes municipales et métropolitaines", précise-t-il.
Autour de Lyon
Vénissieux devrait être l'autre point chaud de ce deuxième tour, dans la métropole lyonnaise.Ce mardi matin, la liste de la maire communiste Michèle Picard a annoncé sa fusion avec la liste écologiste. Le député LREM Yves Blein, arrivé deuxième au premier tour, a choisi de fusionner avec une petite liste, "Nous Vénissieux du Mouvement radical social et libéral". Cette dernière a fait savoir ce mardi, qu'elle se désengageait finalement de cette fusion avec Yves Blein. A noter enfin, qu'une liste de droite et une liste Rassemblement National seront également présentées au second tour.
A Givors, cela s'annonce plus compliqué le 28 juin : l'actuelle maire communiste, Christiane Charnay, est arrivée de peu en tête, devant le candidat du Rassemblement National Antoine Mélliès. Quatre listes pourraient être mises en concurrence lors du second tour, qui se fera visiblement sans Les Républicains.
Peu de suspens à Saint-Etienne
C'est un classique Gauche/Droite qui est attendu pour ce deuxième tour à Saint-Etienne. Le maire sortant, Gaël Perdriau, qui a frôlé la victoire dès le premier tour, sera opposé aux Socialistes, menés par Pierrick Courbon, tête de liste, alliés pour le second tour, aux Ecologistes stéphanois, embarqués par Olivier Longeon. Les candidats du Rassemblement National et de la République en Marche ont eux, été éliminés le 15 mars dernier.Vers une triangulaire montilienne
A Montélimar (Drôme), le match pourra se jouer à trois : la candidate de LREM, la députée Alice Thourot, ayant fait part de son retrait.Plein de suspens entre le divers droite Julien Cornillet, arrivé en tête, Catherine Coutard, la candidate de gauche, et Franck Reynier, donc le maire sortant, troisième seulement du premier tour…
Enfin, à Romans-sur-Isère, la France Insoumise a fait savoir dans un communiqué qu'elle ne soutenait "absolument pas (la) candidature" de Thomas Huriez, lui-même soutenu par LREM. La France Insoumise s'était rapprochée du Collectif pour Romans au premier tour, afin de représenter la gauche. Mais ce Collectif a décidé de se dissoudre. Aucune liste de gauche ne sera donc présentée au second tour à Romans.